Assemblée générale de la Fédération nationale du cheval
Le choix de la professionnalisation
Pour relancer et conforter le cheval en France, la Fédération nationale du cheval a mis l’accent sur la nécessaire professionnalisation des acteurs de la filière, lors de son assemblée générale qui s’est déroulée à Paris le 3 décembre.

"Il y a un avenir du cheval en France, à condition qu’elle soit une vraie filière professionnalisée”, a déclaré Gérard Larcher, le président du Sénat, à l’assemblée générale de la Fédération nationale du Cheval, le 3 décembre, qui célébrait son soixantième anniversaire. Ces propos d’un homme qui a un attachement personnel au cheval (d’origine normande, il fréquentait les champs de course de sa région dans sa jeunesse et il fut aussi le vétérinaire officiel de la Fédération française des sports équestres) ont conforté la présidente, Marianne Dutoit, et les responsables de la filière.
La FNC a fait de la professionnalisation de la filière le fil conducteur de son assemblée générale en publiant un livre blanc sur les voies et moyens de relancer la filière cheval en France. Entre le monde des courses, celui des loisirs et celui des chevaux de trait, la filière est atomisée.
Le cadre règlementaire n’est pas toujours favorable, surtout la fiscalité qui avantage souvent nos partenaires européens comme les Irlandais. Conséquence : la France perd pied : elle compte de plus en plus de chevaux, mais ceux-ci sont de plus en plus importés et le revenu des éleveurs est souvent négatif.
Livre blanc
Pour redresser la barre, le livre blanc vise à améliorer l’organisation de la filière et une clarification du rôle des différents acteurs (association de race, haras, syndicalisme…). Il propose un financement plus adapté des élevages, tout en mettant l’accent sur la formation et l’installation des jeunes. Autres pistes : l’amélioration de l’exercice du métier d’éleveur et la suppression des distorsions de concurrence ainsi que la structuration du marché pour améliorer la commercialisation des animaux.
C’est toujours dans cette perspective de professionnalisation que la FNC a profité de son assemblée générale pour lancer son guide “Créer et développer une entreprise cheval”. Un énorme classeur qui regroupe dans une centaine de fiches tout ce qu’il faut savoir sur le cheval (aspects juridiques, fiscaux, sociaux, organisations…). Il s’adresse aux éleveurs, notamment aux jeunes qui se lancent dans l’élevage et la diversification des activités agricoles cheval, mais aussi aux conseillers, animateurs ou formateurs qui accompagnent les professionnels.
Enfin la FNC a signé avec le Réseau d’épidémiosurveillance des pathologies équines (RSEPE) un partenariat visant à améliorer la surveillance et la protection sanitaire des chevaux. Ce réseau qui était jusqu’à présent l’affaire des vétérinaires équins associe désormais les éleveurs à la gestion des risques sanitaires. Car l’objectif, ainsi que l’a rappelé Marianne Dutoit, la présidente, est d’impliquer davantage les éleveurs à tous les niveaux pour gagner le pari du cheval.
FDSEA : les éleveurs de chevaux ne peuvent supporter le surcoût de l’équarrissage
• Le désengagement de l'Etat dans le financement de l'équarrissage se traduit par un accroissement des charges des éleveurs équins.
Les éleveurs sont d'ores et déjà destinataires de factures d'équarisseurs d'un montant disproportionné de l'ordre de 150 euros par animal adulte. La section cheval de la FDSEA de la Manche invite les éleveurs professionnels à suspendre le règlement de ces factures dans l'attente d'un accord national sur la question de la prise en charge de ce service public. La section cheval de la FDSEA de la Manche réclame par ailleurs une mutualisation des coûts de la collecte des animaux morts dans le cadre d'une structure unique.
La section cheval de la FDSEA estime enfin que l'absence de réponse des pouvoirs publics remet en cause la politique sanitaire de la filière cheval initiée lors de l'épisode de l'artérite virale équine.