Le colza et les tournesols ont la cote dans le Perche
Les semis de colza sont terminés, la moisson des tournesols démarre. Pour ces deux cultures, le contexte actuel semble favorable. La culture de soja, mise entre parenthèses cette année, continue d’intéresser les agriculteurs.

La récolte des tournesols s’annonce, cette année, « prometteuse », avance Didier Loiseau, administrateur de la Fédération des producteurs d’oléoprotéagineux (FOP). Les premiers rendements tournent entre 30 et 40 quintaux à l’hectare dans le Perche. « Le seul souci, c’est qu’il a du mal à mûrir. » Le secteur compte pas moins de 1 500 hectares à moissonner, un nombre « en augmentation par rapport à l’année dernière ».
Mais le tournesol n’est pas la seule culture à prendre de l’importance dans cette partie de l’Orne. Didier Loiseau constate une hausse de « 5 % des surfaces de colza dans le Perche pour la campagne à venir ». Le mois d’août a été propice aux semis, aujourd’hui terminés, et l’année dernière était une bonne année. Didier Loiseau apporte une autre explication, agronomique : « dans des systèmes de cultures simplifiés, la résistance aux mauvaises herbes augmente. Alors on allonge nos rotations en ajoutant des têtes de rotation dans le sol ».
Quant au soja, l’élan de 2015 est retombé en 2016. « Ça n’a pas démarré », reconnaît Didier Loiseau, pourtant enthousiaste sur la culture. En 2015, il a produit 10 ha de soja sur les 160 que comptait la région. « Les rendements n’étaient pas là, ils tournaient autour de 15-20 quintaux à l’hectare. Nous avons tous été très déçus. »
L’idée est de produire du soja sans OGM, régionalement. « Il faudrait 250 000 ha de culture pour que la France soit autonome en soja non OGM, soit quasiment le double de la surface actuelle. » Didier Loiseau y voit cependant un challenge positif pour le secteur : « le Perche a un fort passé en protéagineux, qui pourrait se substituer par du soja. C’est de très bon augure ».