Le consommateur fait confiance à l’éleveur
Le rôle du consommateur sur la production locale a été mis en avant par Olivier Mével, ex-cadre de la GMS et aujourd’hui maître de conférence. Il avait déjà conquis l’assistance à l’automne dernier. Il revient en permettant aux éleveurs de poursuivre leur réflexion.
Olivier Mével, ex-cadre de GMS, maître de conférence en science de gestion, commerce, logistique et distribution, professeur à l’université de Rennes était déjà venu à l’automne devant les adhérents de la FDSEA. Il avait axé son exposé sur la relation production, industrie, commerce en tentant de répondre à la question « quel partage de la valeur ajoutée dans les filières alimentaires en 2016 ? ». Cette fois-ci, il revient avec le sujet des relations avec la GMS. « A quand une réelle prise en compte de la répartition des marges dans les filières ? » lance-t-il.
Garder son identité
Le paysage change dans le monde de la GMS. L’avis du consommateur évolue. Pour Olivier Mével, selon les études conduites auprès d’un panel, « le consommateur est saisi par des doutes. Il aimerait faire le lien avec la terre ». Sans aucun doute, « le consommateur a confiance en l’éleveur ». Et il argumente. « Devant un linéaire, le consommateur va chercher de l’IGP, du bio, un label. En vacances, il va d’abord discuter avec l’éleveur qui assure de la confiance sur la qualité des produits à 72 %. Il n’y a que l’éleveur qui peut parler de son métier, de sa production au consommateur » martèle-t-il, en insistant « Qui se laisse voler son identité n’est rien ! »
Valoriser le lait
Les études mettent en évidence que les industriels et la grande distribution n’inspirent pas la confiance du consommateur. Plus de 80 % des consommateurs préfèrent le local. Il y a donc une vraie réceptivité. Alors comment les éleveurs normands peuvent-ils construire une démarche de valorisation du lait ? La FDSEA a décidé de s’emparer de la question, d’autant plus que la région est leader en production laitière.