Le GDS de la Manche en veille sur le Brexit
Avec le Brexit, Cherbourg redevient une frontière naturelle. «Comme nous connaissons la rigueur sanitaire britannique, lance avec un brin de malice Hervé Marie, président du GDS 50, nos yeux sont rivés sur le port».

L’assemblée générale du GDS 50 se tient vendredi à Tessy-Bocage sans le représentant de l’Etat pour cause d’obligation de réserve à la veille des élections législatives. Dommage parce que son président avait quelques messages à lui faire passer notamment concernant la nouvelle donne européenne avec la sortie des Britanniques. «On se souvient de l’épisode de la vache folle. Les éleveurs français en ont fait les frais et l’UE n’a plus de regard sanitaire sur les pratiques d’outre-Manche», s’inquiète Hervé Marie.
Autour du thème de la biosécurité
Au-delà de cet épisode, le thème central des travaux tournera autour de la biosécurité. «C’est quelque chose que l’on doit prendre en considération pour nos élevages mais aussi vis-à-vis du grand public», insiste Hervé Marie. Le dossier paratuberculose, thème central des réunions hivernales qui ont connu une participation en hausse de 12 %, sera également ouvert. «Les éleveurs sont très réceptifs sur le sujet et notre plan de charge paratuberculose monte en puissance».
Un maillage véto à préserver
Evoqué en avant-première au SIA (Salon International de l’Agriculture), le maillage vétérinaire dans le premier département laitier français fait également l’objet de toutes les attentions. «Il faut y veiller. En période de crise, le sanitaire ne devient plus prioritaire alors que la santé animale est la base de tout, insiste Hervé Marie. C’est pourquoi nous réfléchissons depuis plusieurs mois à la mise en place d’un système de contractualisation éleveurs/GDS/vétérinaires. Nous allons y travailler cet été pour proposer quelque chose en septembre.» Cette contractualisation pourrait prendre la forme de visites régulières d’information et de prévention sur divers thèmes: reproduction, santé des veaux, alimentation des laitières... «Une formule souple et adaptée, un peu le couteau suisse de l’éleveur. Rien ne sera imposé, tout sera proposé».
Le GDS en chiffres :
-10 000 adhérents
- 779 000 bovins
- 340 000 porcins
- 53 000 ovins
1990 caprins