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Karine Gervaise
Le lait à part entière

Karine Gervaise s'est installée en dehors du cadre familial. Attirée par l'élevage, c'est la rencontre avec son mari qui lui a donné la perspective de devenir agricultrice.

© AD
“ C'était le lait ou le cheval”, confie Karine Gervaise, 29 ans passionnée d'élevage, et installée depuis trois ans. Karine a finalement opté pour le lait. “Les chevaux c'est trop risqué, ça marche ou ça casse, et puis c'est difficile de se faire une place dans ce milieu. Je voulais travailler dans l'élevage, mais mes parents ne sont pas agriculteurs et je ne savais pas que je m'installerais un jour”. C'est la rencontre de son mari, Xavier, durant ses études agricoles, qui lui en a offert la perspective. Lui, s'est installé en 2005, dès la fin de ses études, sur la ferme de ses parents. Elle, après un BEPA et un BPREA passés en apprentissage, a travaillé quatre ans chez un maraîcher de la région avant de créer une EARL avec son mari en reprenant l'activité de sa belle-mère partie à la retraite.
L'installation de Karine date de juillet 2009 et s'est bien déroulée. “J'avais déjà le nez dans les papiers et je travaillais un week-end sur deux à la ferme lorsque Xavier était encore en GAEC avec sa mère”. Sortie de son dossier d'installation, l'éleveuse continue de passer beaucoup de temps à l'administratif. “Je pense que celui qui néglige cette partie doit vraiment perdre gros. Ces contraintes doivent détourner pas mal de monde de la profession”, présume t-elle.

Vue sur mer
A St-Pair-Sur-Mer, l'exploitation offre vue sur la mer. Un cadre jalousé des vacanciers et des professionnels du tourisme, dont ils se seraient bien passés avec le recul. “C'est vrai que c'est agréable, mais sur le plan professionnel c'est assez désastreux. Si c'était à refaire, on aurait laissé la ferme pour s'installer à quelques kilomètres plus dans les terres”, tranche Karine. Entre les incivilités des vacanciers, l'emprise touristique, la préservation du littoral, et l'expansion de la zone industrielle, les exploitants se retrouvent enclavés. Cernés sur tous les fronts, ils font un peu figure de “derniers des mohicans” dans la région. Les collectivités territoriales reprochent aussi à l'élevage, son système d'alimentation en libre-service à partir du tas d'ensilage. “Je ne comprends pas, on s'est mis aux normes”, insiste l’éleveuse.

Autonomie
Les éleveurs inséminent eux-mêmes leurs vaches depuis deux ans et font un maximum de soins. Karine souhaite être autonome le plus possible. Après quelques déconvenues, déléguer lui est assez difficile quand on parle des animaux. “Comme on dit, on n'est jamais mieux servi que par soi-même. Avec Xavier, on s'est toujours dit qu'on ne resterait que tous les deux”.
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