Syndicalisme
Le préfet à l’écoute de la FDSEA et des JA
La nouvelle équipe de la FDSEA a rencontré le Préfet du Calvados, Michel Bart, jeudi dernier

Elu à la présidence de la FDSEA du Calvados il y quelques semaines, Patrice Lepainteur est allé à la rencontre de Michel Bart, Préfet du Calvados. Il était accompagné de Sébastien Binet, secrétaire général, et Bertin George, trésorier. La délégation comprenait également Agnès Duyk, présidente de la section des anciens exploitants, et Guillaume Férey, président des Jeunes Agriculteurs.
Agnès Duyk a d’abord voulu sensibiliser le représentant de l’Etat sur les retraites agricoles. Elle a notamment insisté sur la nécessité de respecter l’engage-ment de porter la plus petite retraite agricole à 75 % du SMIC. Le second point important concernait les personnes veuves : porter le taux de la réversion à 60 %, appliquer la réversion de la RCO aux points attribués gratuitement. De même, elle a demandé la suppression des minorations appliquées aux attributions de points au profit d’un calcul au prorata de la durée de cotisation. Enfin, elle a demandé un calcul de la bonification pour enfant en fonction du nombre d’enfants, non en fonction du montant de la pension.
Sur l’ensemble de ces questions, Michel Bart a promis de relayer le message de la FDSEA. Il a rappelé les récentes prises de position du président de la République, lequel s’est engagé à répondre aux préoccupations des agriculteurs sur ces différents points.
Foncier
La FDSEA et les Jeunes Agriculteurs ont également sensibilisé le préfet sur l’artificialisation accrue des terres agricoles. A l’heure où la mise en culture est demandée pour satisfaire des besoins alimentaires mondiaux en croissance et où la préservation des paysages est reconnue dans le cadre du Grenelle de l’environnement, la profession agricole souhaite limiter l’urbanisation et le changement de destination des terres. Elle demande notamment que la conséquence en termes d’activité agricole soit prise en compte avant tout projet de construction de lotissement, zone artisanale ou route. Guillaume Férey a ainsi proposé qu’une taxe au changement de destination des terres soit prélevée et serve à financer des mesures d’accompagnement à l’installation des jeunes.
Michel Bart a estimé qu’une taxe « ne serait pas la meilleure réponse » à une problématique à laquelle il s’est dit très sensible. Mieux qu’une taxe, il préconise une prise de conscience des élus locaux. Une prise de conscience qu’il estime bien lancée. Il encourage néanmoins les responsables agricoles à sensibiliser inlassablement les maires, qui sont au nombre de 706 dans le département.
Il incite également les agriculteurs à participer aux réflexions sur les plans locaux d’urbanisme (PLU) et les schémas de cohérence et d’orientation du territoire (SCOT). De nouveaux outils pourraient être mis en place dans le cadre du Grenelle de l’environnement. Il s’agit néanmoins de participer au fonctionnement des instances existantes.
Fuel agricole
Enfin la délégation a évoqué l’envolée des prix du fuel agricole. Une hausse des charges qui anéantit les effets positifs de l’augmentation des prix agricoles de certaines productions. Les agriculteurs ont d’ailleurs organisé une autre communication sur ce thème (lire par ailleurs).
Patrice Lepainteur s’est félicité d’avoir rencontré un représentant de l’Etat « à l’écoute » et l’a remercié pour « ses intentions et son appel au civisme ». Il attend désormais « les résultats » estimant que l’esprit de citoyenneté « n’est pas toujours suffisant ».
Vaccination FCO
La délégation FDSEA-JA a aussi demandé au préfet des précisions sur la vaccination des animaux contre la fièvre catarrhale ovine. 264 000 doses de vaccin devaient être mises à disposition de l’élevage ovin du Calvados, via le réseau des vétérinaires. De quoi vacciner les bovins reproducteurs. La FDSEA a tenu à s’assurer que tout éleveur puisse faire vacciner son troupeau dans les meilleurs délais, avant la période de reprise d’activité du moustique vecteur du virus.
Le coût de la prestation vétérinaire a donné lieu à une négociation entre représentants de la Chambre d’agriculture et représentants des vétérinaires. A l’heure où nous écrivons ces lignes, le coût de la vaccination ne nous a pas été diffusé.