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Abattoir de Vire (14)
Le tribunal de commerce préfère l’électronique

Après plus d’une année de suspense et de multiples reports, le Tribunal de Commerce de Condé-sur-Noireau a statué. L’abattoir de Vire sera démantelé. C’est l’entreprise d’électronique Soprolec qui s’installera dans les locaux du désormais ancien abattoir de Vire.

L'activité des Etablissements Marcel Quentin avait été stoppé en septembre 2007.
L'activité des Etablissements Marcel Quentin avait été stoppé en septembre 2007.
© V.M.

L’abattoir de Vire, c’est fini ! Mardi 19 h 30, la décision est désormais officielle. Le juge commissaire a rendu son ordonnance en faveur de Soprolec. Cette entreprise basée à Ger, dans la Manche, est spécialisée dans l’électronique. Le tribunal de commerce de Condé-sur-Noireau s’est donc prononcé en faveur du démantèlement de l’abattoir de Vire.La Cheville Saint-Loise était également candidate avec l’objectif d’abattre 7 000 tonnes par an. Son offre a été jugée insuffisante. Pascal Lecomte, gérant de la Cheville Saint-Loise : “il faut digérer. Je savais que la partie n’était pas gagnée quand le tribunal a reporté la décision deux mois plus tôt”.

Immense gâchis
Du côté du syndicalisme agricole, les réactions se révèlent plus violentes. Un immense gâchis : telle est la première déclaration de Patrice Lepainteur, président de la Fdsea du Calvados. “Je trouve cette décision honteuse. C’est un gâchis incroyable. La participation des contribuables est sacrifiée pour quelques intérêts privés. Les collectivités avaient investi pour structurer un outil qui réponde aux attentes des consommateurs. C’est totalement inadmissible. Je ne comprends pas. Il n’y a pas grand-chose à ajouter. Reste à connaitre l’écart entre les deux offres. Nous nous sommes mobilisés. Nous avons essayé de faire comprendre aux décisionnaires de cette affaire où était l’intérêt général. Ils ne nous ont pas entendu ou écouté”.

L’indemnisation des éleveurs
Alain Lebaudy, éleveur à Lassy et élu de la FDSEA 14, a également suivi le dossier. Sa réaction est sans appel : “mécontentement, colère et déception sont les mots qui me viennent à l’esprit. On se moque du monde. C’est un outil subventionné par l’Etat, par l’Europe, par la région. C’est d’autant plus surprenant qu’on aurait pu implanter cette entreprise d’informatique dans d’autres locaux. On va à l’encontre de l’avis des élus du secteur”.
Le représentant de la Fdsea songe désormais aux créances des agriculteurs. “Il va falloir maintenant engager la procédure
avec le Conseil régional pour obtenir une indemnisation partielle des éleveurs
”.
Mais chaine d’abattage contre puces électronique : la partie n’est peut-être pas totalement terminée. “La loi peut permettre d’éventuels recours”, a souligné la greffière à la sortie du tribunal. Plus de détails dans notre prochaine édition.

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