Machinisme
Le VSV a le bras long
A Deauville, Noremat a présenté son VSV (Véhicule Service Viabilité). L’entreprise cible notamment les entreprises de travaux agricoles. L’outil permet le déneigement et le fauchage ou l’élagage. Le VSV peut aussi collecter d’herbe des bords des routes pour un projet de méthanisation.

Le VSV se place en machine spécialisée. Mais pas trop… Noremat a créé, conçu et pensé le premier véhicule dédié à la viabilité. A première vue, le VSV peut s’apparenter à un véhicule roulant non identifié. Il peut embarquer ensemble des outils sur le relevage avant, le relevage arrière et sur le bras hydraulique. “Pour les travaux de viabilité, le tracteur manque d’ergonomie. La visibilité du conducteur est limitée. Le VSV a été conçu pour les entretiens des accotements routiers”, estime Maxime Bellamy, conseiller commercial de Bellamy.
De la lame au lamier
Le VSV est bien sûr moins polyvalent qu’un tracteur. Mais lorsqu’il s’agit d’activités de viabilité, il se révèle plus flexible.
Noremat tente de répondre à une tendance : les Conseils généraux réduisent leurs investissements. Ils privilégient le déneigement des grands axes et délèguent les routes secondaires. Sur le marché français, la moitié des clients de Noremat sont de collectivités locales. L’autre moitié est constituée de “privés”. C’est notamment le cas dans la Manche où le Conseil général fait parfois appel à des prestataires de services. Noremat propose ainsi un équipement pour la viabilité hivernale avec une lame et une saleuse. “Cette caractéristique unique permet aux utilisateurs, dans les mois d’hiver, de conserver l’ensemble des outils sur le véhicule et d’être opérationnels en permanence. Cependant, nous n’avons rien inventé. Nous répondons au cahier des charges de nos clients”, explique Maxime Bellamy. En période d’astreinte liée aux épisodes neigeux, la lame pourra rester fixée à l’avant toute en utilisant le lamier installé sur le bras. Un VSV peut parfois remplacer deux tracteurs.
Gain de productivité et de consommation
Pour convaincre les entrepreneurs, Noremat estime que le gain de productivité atteint 20 à 30 . “Nous avons des clients qui font 1 000 heures de fauche et de débroussaillage. Avec le VSV, il gagne 300 heures”. Autre avantage mis en avant par le fabricant : la conception de l’engin limite sa consommation. Lors, la baisse serait de l’ordre de 15 . Elle s’explique par l’architecture de la chaîne hydraulique. “La chaîne cinématique est groupée”, précise Maxime Bellamy.
Collecte d’herbe pour la méthanisation
La polyvalence de l’outil présente également un intérêt pour la collecte de biomasse. Le VSV peut simultanément opérer des travaux de fauchage, entraîner une turbine et tracter une remorque de 25 m3. “C’est une ressource potentielle non négligeable pour les unités de méthanisation. Les collectivités pourraient aussi y voir un intérêt puisque la repousse serait limitée”. Le concept est d’ailleurs testé en Mayenne.
De la mairie en passant par l’aéroport, jusqu’à l’entreprise de travaux agricoles
Noremat existe depuis 1981. L’entreprise, constituée de capitaux familiaux, compte aujourd’hui 228 salariés. Son marché : les professionnels de l’entretien de l’espace routier. La conception et l’assemblage des matériels sont réalisés près de Nancy. Noremat recense près de 8 000 clients professionnels : mairies, communautés de communes, Conseils généraux, DIR, sociétés d’autoroutes, aéroport, entreprises de collecte et de traitement de déchets ou ETA.