L’enseignement agricole rend les jeunes « heureux »
Dans le cadre de la rentrée scolaire, Caroline Guillaume, directrice régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt de Normandie s'est rendue, mardi 11 et mercredi 12 septembre, dans quatre établissements scolaires normands. Parmi eux, le lycée agricole du Robillard où elle a visité le site mais aussi rencontré les élèves, les enseignants et la direction.

lll L'heure de la rentrée a sonné pour les 9 702 élèves et 2 419 apprentis de l'enseignement agricole normands. À cette occasion, quatre établissements scolaires ont reçu la visite de Caroline Guillaume, directrice régionale de la Draaf. Cette dernière a notamment fait étape au Robillard, à Saint-Pierre-sur-Dives (14). Un moment privilégié où elle a pu échanger avec la direction, les enseignants, mais aussi les élèves du lycée. « Nous avons organisé ces deux journées de rencontre pour marquer la rentrée scolaire, valoriser les établissements publics et privés ainsi que les formations qu'ils proposent. En plus du Robillard, nous nous sommes rendus au lycée agricole privé de Montebourg (50), à la MFR de Routot (27) et au CFA de Graignes », explique Caroline Guillaume. Au site de Saint-Pierre-sur-Dives, la directrice régionale de la Draaf a pu visiter le hall cidricole qui propose une formation unique en France, et discuter avec les étudiants de BPREA (Brevet professionnel responsable d'exploitation agricole), de BTS
Gémeau (Gestion et maîtrise de l'eau) ainsi qu'avec un groupe de Capa 1 - seconde professionnelle en statut d'apprentis.
« Des jeunes heureux »
Etudier dans un lycée agricole et rural est une véritable chance pour les étudiants. « Le cadre de vie est complètement différent d'un lycée urbain. La plupart des élèves sont internes. Ils se construisent une vie sociale et apprennent la vie en collectivité. C'est une vraie valeur ajoutée pour eux de faire leur enseignement dans un lycée de « campagne ». Nous le ressentons quand nous discutons avec eux. Ils sont heureux, souriants et se sentent (enfin) à leur place. Ils apprennent dans des classes à ciel ouvert, c'est une vraie chance », souligne Caroline Guillaume.
Communiquer sur l'enseignement agricole
De ces quatre visites d’établissements agricoles, la directrice de la Draaf de Normandie retient « qu’il y a un problème de recrutement et que certaines classes ne se remplissent pas ».
Elle souhaite mieux communiquer sur l’agriculture pour sortir quelques jeunes de l’échec scolaire dans les cursus classiques. « Tout le monde a une place quelque part. La filière agricole peut être une révélation pour certains élèves », affirme Caroline Guillaume.
Et ces formations ne sont plus réservées exclusivement aux fils et filles d’agriculteurs. « Ils ne représentent plus que 10 % des effectifs. Étudier dans un établissement agricole ne veut pas dire devenir agriculteur. Il y a des diversités de métiers dans ce secteur comme l’agroalimentaire, les services ou encore le commerce », conclut Stéphane Michel, chef de service au SRFD (Service régional de la formation et du développement).