Action syndicale de la FDSEA et des JA
L'entretien des cours d'eau s'est fait sur le terrain
Après le centre, le sud du département, c'est au tour du nord de la Manche de connaître une opération de démonstration d'entretien de cours d'eau en présence des services de l'État le 18 novembre. Les adhérents de la FDSEA et des JA veulent pouvoir agir dans un cadre sécurisé. Ils veulent surtout du concret.
C'est sous la pluie lundi 18 novembre que la FDSEA et les JA de la Manche ont réalisé leur dernière action sur l'entretien des cours d'eau, sur la commune de Sénoville sous les yeux du préfet, Xavier Brunetière, et les représentants de l'État. Une cinquantaine de personnes s'était déplacée le long du cours d'eau qui borde les parcelles des champs exploités par Bruno Delaroque et Michel Leconte à Sénoville. " Depuis 26 ans, il n'a jamais été curé ", souligne le fils, François Joseph Delaroque. " C'est toujours délicat par rapport aux démarches administratives nécessaires et aux délais. Cela nous freine. Quand la rivière est en cru, l'eau part dans le pré ", explique-t-il. À l'extrémité du champ, ce sont des buses qui s'affaissent et qui rendent difficile l'écoulement naturel.
Pour François Rihouet, secrétaire général, " si aucun aménagement n'est réalisé, il faudra procéder régulièrement à de l'entretien pour éviter des inondations ", précise-t-il.
Des choses simples et concrètes
Le message reste le même que dans le centre Manche le 4 septembre ou le sud le 25 septembre. " Nous voulons des choses simples et concrètes ", souligne le responsable syndical. " Ces actions permettent de montrer comment cela doit être fait, avec les contraintes et les règles ", ajoute-t-il.
Il y a un an, les deux réseaux syndicaux étaient devant les grilles de l'OFB (Office français de la biodiversité) à Coutances pour demander déjà une simplification administrative. Sur géoportail, " on joint la photo en expliquant les travaux que nous voulons faire, en indiquant les parcelles cadastrales. La DDTM s'est engagée ensuite à donner une réponse dans les 2 à 4 semaines ", se réjouit François Rihouet.
Ce porté à connaissance est donc le fruit d'échanges. " Cela ne sert à rien de bloquer une route pour parler de ce sujet. Il vaut mieux être dans les champs. Il y a le temps des réunions et le temps du terrain pour voir concrètement ces notions de curage et d'entretien ", souligne-t-il. " Sur certains cours d'eau, où il y a de la pente, cela ne sert à rien d'amener une pelle et de gratter. Là où il y a des berges tombées, il faut faire de l'entretien pour favoriser l'écoulement naturel. C'est logique. Là où il y a des obstacles, il faut pouvoir les enlever ", insiste-t-il.
De la simplification administrative
Le sujet de l'entretien des cours d'eau est une réalité pour le syndicalisme. Et dans les échanges, ils ont également abordé les réglementations environnementales, le guichet unique de la haie, les prairies permanentes, les ICPE (installations classées pour la protection de l'environnement). " Nous voulons de la simplification administrative ", concluent les responsables agricoles.