Avenir du lait
Les éleveurs laitiers de la Manche seront présents à condition d’avoir un revenu décent
Hausse des coûts de production, difficultés de renouvellement des générations, rémunération… Qu’en sera-t-il de la filière d’ici 2030 dans la Manche ? Environ 150 agriculteurs sont venus chercher des réponses à cette question lors de la journée lait organisée par la FDSEA et les JA de la Manche, mercredi 9 novembre 2022, au lycée agricole de Coutances.
Hausse des coûts de production, difficultés de renouvellement des générations, rémunération… Qu’en sera-t-il de la filière d’ici 2030 dans la Manche ? Environ 150 agriculteurs sont venus chercher des réponses à cette question lors de la journée lait organisée par la FDSEA et les JA de la Manche, mercredi 9 novembre 2022, au lycée agricole de Coutances.
« Le contexte inflationniste laitier concerne le monde entier, tempère Benoît Rouyer, directeur prospective économique, au Cniel. Il est alimenté par deux moteurs : le déséquilibre offre-demande du marché mondial des produits laitiers et le contexte de hausse des prix des matières premières et des services. » Selon l’étude présentée lors de la matinée, par Benoît Rouyer, le marché est tendu par un déficit d’offres. Au cours des douze derniers mois, la production laitière au sein de l’Union européenne connaît un recul de - 0,6 % ; - 4,4 % pour la Nouvelle-Zélande et - 0,3 % pour les Etats-Unis.
La vision de l’OCDE et de la FAO à dix ans, basée sur les équilibres actuels (pas de bouleversement politique majeur), est globalement optimiste. « La production laitière se développerait, même en Europe. L’UE continuerait de jouer un rôle majeur sur le marché mondial », précise Benoît Rouyer.