Les valeurs coopératives de Julien Le Guillois : équité et transparence
lll Julien Le Guillois est naisseur-engraisseur à Le Manoir. (14) Sur 140 ha, il cultive également des céréales. Il est adhérent à la Coop de Creully depuis son installation en 2006 et défend ses valeurs.
lll Julien Le Guillois est naisseur-engraisseur à Le Manoir. (14) Sur 140 ha, il cultive également des céréales. Il est adhérent à la Coop de Creully depuis son installation en 2006 et défend ses valeurs.
>> Quel est votre rôle au sein de la Coop de Creully ?
Je suis simple adhérent. J’ai participé à une formation « Atout jeunes » en 2016 à l’initiative de la Coop et dont le but est de former de futurs administrateurs.
>> Quelles sont les valeurs coopératives qui vous sont les plus chères et dans lesquelles vous vous retrouvez ?
Equité et transparence. L’équité entre tous les membres. La transparence de gestion. A l’assemblée générale, il n’y a pas de langue de bois, les réponses sont données. C’est une Coop à taille humaine, j’ai le numéro du président, je peux l’appeler à tout moment. Le conseil d’administration a un pouvoir réel et non les administratifs, ils représentent vraiment les intérêts des adhérents. Ça me tient à cœur que le pouvoir reste dans les mains des administrateurs. La Coop est saine, elle essaye de toujours suivre le mouvement tout en restant à taille humaine.
>> Du point de vue économique, quelle importance la Coop revêt-elle pour ses adhérents ?
J’ai un technicien pour les bêtes qui passe quatre fois par an sur l’exploitation. Il me conseille sur l’alimentation. J’ai aussi un très bon technicien pour la partie surface. Si j’ai un problème, je l’appelle, il passe sur la parcelle et on se contacte. Dans la journée, j’ai une réponse.
La Coop a aussi été pionnière dans la mise en place et le développement de la filière féverole humaine avec l’Egypte. Elle a su s’équiper d’un trieur optique pour répondre à leur demande.
>> Quel pourrait être l’impact pour la Coop du projet d’ordonnance sur la séparation de la vente et du conseil ?
L’organisation va devoir changer pour se plier aux nouvelles règles. Ça va entraîner un surcoût. Cet impact financier va se répercuter sur les adhérents. C’est déplorable, l’Etat en remet une couche. Le but est soi-disant de faire des économies parce que les techniciens pousseraient à la consommation, mais ce n’est pas vrai. La Coop est au service de ses adhérents, elle n’a aucun intérêt à les pousser à la consommation. Les traitements représentent un engagement financier, ce n’est pas par plaisir qu’on épand, c’est pour soigner la plante ou lutter contre une attaque de ravageurs. En plus, on ne sait pas qui sera désigné pour effectuer le conseil. Ils imposent des choses sans penser aux solutions.