A l’ETA Cairon : « maximaliser la qualité des fourrages »
« Comment préserver la qualité des fourrages ensilés, que ce soit de l’herbe ou du maïs ? » Tel était le thème de l’atelier proposé par l’ETA (Entreprise de Travaux Agricoles) Cairon, le 21 février dernier, à Commes (14).

llll Une trentaine d’agriculteurs a répondu présent et échangé avec les spécialistes de la société Pioneer, un des leaders mondiaux des inoculants « indispensables en herbe, au cas par cas pour le maïs ».
D’abord un bon tassage
« Bien tasser pour monter en densité ». Tel a été le premier enseignement de ce rendez-vous technique. A une densité de 350 kg/MS/m3, on peut s’attendre à 10 % de perte de matière sèche. A 160 kg/MS/m3, le niveau de perte double pour atteindre 20 % d’où l’impérative nécessité de bien tasser. Rémy et Didier Cairon, mais aussi les agriculteurs/tasseurs présents, ont eu droit à une petite piqûre de rappel sur les bonnes pratiques en la matière. Tout d’abord, « il faut chercher à faire des couches de 15 cm d’épaisseur avec un engin tasseur lourd affichant 3,5 bars de pression dans les pneus ». Ensuite, et parce que le silo constitue un véritable coffre fort, il faut veiller à la qualité de la bâche et bien lester, plutôt avec des boudins qu’avec des pneumatiques usagés.
Cette qualité de tassage, la firme Pioneer est allée la vérifier dans 3 exploitations locales. La densité se trouve dans une moyenne haute (213 à 224 kg/MS/m3) mais le différentiel de température entre le front d’attaque et le cœur de silo s’est avéré parfois trop prononcé. Le bon éclatement des grains a également été constaté (deux grains maximum non éclatés par litre soit deux poignées à vérifier au cul de l’ensileuse) de même que le taux de grosses particules. En l’occurrence, moins de 2 %, ce qui représente un très bon résultat et apporte la preuve que, dans le Bessin, on maitrise parfaitement le réglage de l’ensileuse. Mais bien travailler ne suffit pas toujours. De mauvaises conditions météorologiques peuvent par exemple contrarier l’optimisation des stocks fourragers.
Plus de PDI avec un conservateur
C’est pourquoi Pioneer recommande l’utilisation de conservateurs, ou plutôt, d’inoculants. « Des bactéries lactiques qui vont ensemencer le fourrage pour forcer une acidification plus rapide ou des bactéries acétiques qui vont limiter les pertes de matière sèche sur le front d’attaque. En herbe, c’est indispensable pour un gain de 15 à 30 g de PDI. Pour le maïs, ça se discute ». Cela peut dépendre de la vitesse d’avancement présumée du front d’attaque ou s’envisager s’il s’agit d’un silo de report, par exemple destiné à compenser un déficit fourrager estival. Une technologie compatible avec l’agriculture biologique. Pour toute information complémentaire, demandez à votre ETA préférée ou votre fournisseur, privé ou coopératif.