Congrès de la Fédération Nationale Bovine
"L'État doit aider les éleveurs"
Les deux jours du congrès de Cherbourg ont permis aux délégués de la FNB, venus de toute les régions de France, de phosphorer sur l’actuelle conjoncture viande bovine. Au cœur du problème, un revenu en perte de vitesse et des zones fourragères en régression au profit des végétaux, sans oublier l’épineuse question du découplage de la PMTVA

Tour à tour, sous les voûtes de la Cité de la Mer, Jean-Michel Lemétayer, le « patron » de la FNSEA, William Villeneuve (JA), Pascal Férey (FRSEA) ont mis en exergue la réorganisation de l’approvisionnement des abattoirs, les marges abusives de la grande distribution faites sur le dos des producteurs. Des producteurs qui souffrent au point que Pierre Chevalier, dans sa conclusion, a lancé « soit on prend réellement en compte les problèmes de la filière et on l’aide efficacement, ou alors autant importer des plats cuisinés du Brésil ». Dominique Barrault, lui, ajoute, « nous prenons nos responsabilités sur ce secteur. Même si nous ne pouvons agir directement sur les curseurs, la FNSEA peut donner les tendances ». Et d’indiquer, « en 2009, la FNSEA, vue la conjoncture, ne présentera pas de nouveau rapport d’orientation mais travaillera sur celui établie en 2008 concernant le bilan de santé de la PAC. Non seulement, il en va de l’avenir de nombreuses exploitations mais aussi de la vitalité économique en milieu rural par le biais des abattoirs et des emplois induits ». La futures orientations de la PAC et les décisions de la commission européenne inquiètent les éleveurs spécialisés, mais aussi laitiers, d’ailleurs Henri Brichard, président de la FNPL, avait fait le déplacement pour souligner un travail commun entre les deux structures ». Enfin, concernant un éventuel découplage total de la PMTVA, Pierre Chevalier ne veut pas en entendre parler et plaide pour des soutiens différenciés selon les productions. Dernier point, la FCO, tout le petit monde de l’élevage allaitant et laitier s’accorde pour que cela soit directement l’éleveur qui vaccine contre les sérotypes 1 et 8.