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Yves Conan
L’homme qui transformait les traînées en automotrices

1970. Yves Conan, distributeur de machines agricoles dans ce qui s’appelait encore les Côtes du Nord, transforme une ensileuse traînée New Holland 2 rangs en automotrice. Cinq autres suivront. Plus de 40 ans plus tard, il rempile mais à une autre échelle.

Ne cherchez pas Yves Conan au salon. Il est dans son atelier de Plouha (22). Il y aura d’ailleurs passé sa vie. D’abord en tant qu’agent motoculture Renault/Landini/Deutz. Puis, l’âge de la retraite ayant sonné, il s’est pris de passion pour le modèle réduit. Il fabrique toutes ses pièces. C’est un épicurien de l’automoteur agricole, fut-il du siècle dernier. 
On aurait pu vous dresser le portrait d’Yves Conan. Mais le mieux, c’est encore de le rencontrer. Il sera présent dimanche 16 septembre à Chaulieu (50 près de Sourdeval) pour la troisième édition de la fête de l’ensilage à l’ancienne. Il y exposera ses maquettes. Un Froelich, modèle 1892, l’ancêtre de John Deere. Un Renault à chenilles de 1922 issu du char de combat F 17, 3 000 heures de travail. “La perfection est faite de petits détails mais ce n’est pas un petit détail”, souligne-t-il. Citons encore le Ferguson Black, premier tracteur avec relevage hydraulique et le Fardier, premier véhicule au monde à circuler par ses propres moyens.
Mais si Yves Conan a répondu à l’invitation, c’est pour partager son automotrice New Holland 717 actionnée. Une réplique de celle qu’il a réellement conçue pour le compte d’un entrepreneur dans les années 1970. Il va même s’en faire une spécialité, sa marque de fabrique. A l’époque, l’ensileuse automotrice existe déjà mais son prix est prohibitif. Alors, dans son atelier, Yves cogite avant de s’agiter. Il abandonne les roues arrières directrices de l’époque pour les positionner à l’avant : “beaucoup plus maniable”. Il adapte un variateur de vitesse. Côté moteur, ce sont ceux des moissonneuses-batteuses qui changent de châssis prolongeant ainsi la saison tout en faisant faire des économies au client. “On arrivait à des puissances de 110 cv alors que les tracteurs de l’époque plafonnaient à 80 cv”. Et toutes ses machines vont parfaitement fonctionner. En Bretagne mais aussi dans la Manche, l’Orne et Le Calvados. Il va même concevoir un prototype pour la marque française Rivière-Casalis qui planchait en vain sur un projet depuis 5 ans. Un bureau d’études à lui tout seul qui dame le pion à une armée d’ingénieurs. Allez à Chaulieu, il vous racontera la fin de l’histoire.
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