Manche
Nouveaux prédateurs en cidriculture : “confronté au réchauffement climatique"
David Turpin, cidriculteur à Saint-Laurent de Cuves, non loin de Brécey, en est persuadé, « la production cidricole subit les attaques de nouveaux parasites dû au réchauffement climatique ». Pour lui, l’apparition voici peu d’années de la Cochenille, puis en 2011 de l’Hoplocampe. Un insecte de seulement cinq millimètres à l’âge adulte, mais dont les dégâts sont inversement proportionnels à la taille. « J’ai perdu 80 tonnes de pommes sur ma dernière récolte. La moyenne des autres années était à 360/380 t, suivant les conditions climatiques ».

Cette année, le porte-monnaie de David Turpin, au niveau cidricole, pèsera beaucoup moins lourd. « J’ai fait à peine 300 tonnes ». En cause, cette invasion d’Hoplocampes. « Cet insecte pond des œufs juste derrière la floraison. La larve perfore les fruits qui chutent bien avant maturité. L’année dernière, un cas était recensé aux Cresnays (à quelques kilomètres). Cette année, c’est mon exploitation qui est touchée ». Les attaques se sont concentrées sur les variétés précoces, « en raison d’un printemps extrêmement chaud, dû pour moi au réchauffement climatique. Voici, quatre ans, les vergers normands ont rencontré les premières Cochenilles, auparavant cantonnées en dessous de la Loire. Que trouvera t-on dans les années à venir ? »
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