Nouvelle gamme d'ensileuses John Deere : de la 8100 à la 8600
Avec sa nouvelle gamme commercialisée pour la campagne 2015, John Deere part à la conquête du leadership de l’ensileuse. Deux préséries ont tourné cet automne en France dont la JD 8500 confiée à l’ETA Gauquelin de Briouze (61). Visite de chantier.
Avec sa nouvelle gamme commercialisée pour la campagne 2015, John Deere part à la conquête du leadership de l’ensileuse. Deux préséries ont tourné cet automne en France dont la JD 8500 confiée à l’ETA Gauquelin de Briouze (61). Visite de chantier.
"C’est la machine qu’on attendait”. Le compliment ne vient pas d’un représentant de la marque, mais de Pascal, chauffeur de l’entreprise Gauquelin, qui a eu le privilège de “driver” en avant-première les 585 ch de la JD 8500 équipée d’un bec Kemper 360 +.
Cinématique revue
Ce n’est pas Stéphane Roger, directeur commercial des Ets Lebaudy, qui va démentir le propos. “John Deere est parti d’une feuille blanche. La cinématique du flux a entièrement été revue en privilégiant l’accessibilité aux différents organes facilitant ainsi toutes les opérations d’entretien. La chambre de coupe avec son ouverture en V a également été revue. Rotor et rouleaux d’éclateurs ont par ailleurs été redimensionnés. L’accès escamotable à l’éclateur permet de passer facilement de la configuration maïs à la configuration herbe. A noter aussi une nouvelle tuyère, un nouveau pied de goulotte et une nouvelle motorisation Tier 4”.
Patrice confirme
Patrice Gauquelin, cogérant de l’entreprise éponyme, corrobore ces appréciations. Depuis plusieurs semaines et en partenariat avec les ingénieurs John Deere, il contribue aux différents tests in situ en y apportant son grain de sel d’utilisateur. S’il apprécie confort de conduite et excellente visibilité en cabine en pensant à ses chauffeurs, notre entrepreneur met en exergue la qualité de hachage “qui nous est de plus en plus réclamée par nos clients agriculteurs”. Quant la puissance maximum proposée qui ne bat pas de records, Patrice Gauquelin temporise : “il faut arrêter cette course sans fin qui n’a pas de sens. Les puissances proposées dans cette nouvelle gamme sont des puissances standards qui conviennent tout à fait aux ETA et aux CUMA. Ce qu’il faut souligner, c’est qu’à puissance égale, le constructeur a su économiser des chevaux sur l’entrainement de certains organes comme le renvoi d’angle”. Pas de puissance inutile donc avec à la clé une consommation moindre de carburant couplée à une grande facilité d’entretien (...), autant d’atouts qui amènent à penser que la série 8000 a réussi, en terres normandes, son examen de passage. Verdict en 2015.
Fiche technique
Les cinq modèles reposent sur un châssis unique conçu pour accueillir un moteur jusqu’à 1 000 ch. Un modèle de plus de 800 ch devrait d’ailleurs voir le jour l’an prochain. En dehors du design totalement renouvelé, ces machines inaugurent près de 90 % de nouveaux composants par rapport à la série 7080, tout en conservant de nombreuses similitudes de conception, à commencer par la position longitudinale du moteur. Cette solution qui implique l’utilisation d’un renvoi d’angle apparaît toutefois selon le constructeur, comme le meilleur compromis pour optimiser le refroidissement et la répartition des masses. La motorisation John Deere 6 cylindres de 9 ou 13,5 litres respecte les normes Tier 4 final grâce à la combinaison EGR, DOC, FAP et SCR. Ces ensileuses conservent un système d’alimentation à quatre rouleaux dont le diamètre et la pression sont accrus. Seule la plus grosse 8 600 adopte un canal large de 830 mm contre 660 mm pour les autres modèles. Le rotor multicouteaux est conservé, mais il dispose de nouveaux supports de couteaux augmentant son diamètre (670 mm) et d’un dispositif d’affûtage amélioré offrant deux modes pour des interventions plus régulières. Le flux de récolte est plus direct avec un éclateur (à disques ou à rouleaux de plus grand diamètre) repositionné facilitant son escamotage à l’arrière du canal. Le constructeur a mis l’accent sur la fiabilité avec de nombreux composants redimensionnés et sur la facilité de maintenance. Un large compartiment entre la cabine et le moteur simplifie le démontage de l’éclateur et l’entretien des imposants radiateurs. Dans cette même zone se situe la gestion de l’injection d’additif qui dispose d’un réservoir de 300 l à l’arrière de la machine et de 30 l sur le côté pour le bas volume. L’accès au rotor est également simplifié par une ouverture en V de 35 degrés du canal. Outre l’utilisation de boîtier d’entraînement (renvoi d’angle et rouleaux) à lubrification sous pression, le constructeur limite la consommation par la gestion du moteur qui réduit le régime lors des manœuvres et sur la route.Issue des moissonneuses-batteuses, mais développée à l’origine pour l’ensileuse, la large cabine offre une visibilité panoramique. L’accoudoir accueille une nouvelle organisation des commandes et notamment un nouveau joystick.La console Command Center peut être complétée par le terminal GSD 2630 pour la gestion de l’HarvestLab (capteur IR), le guidage et la télémétrie.
La série 8000 peut recevoir des pneus de 2,15 m de diamètre (900/60 R42) tout en conservant une largeur de 3,50 m. Une solution de télégonflage est à l’étude. Du côté des équipements de récolte, L’attelage est facilité par un multicoupleur et par une interface de suivi de sol intégré à la machine et non plus à l’équipement. Le nouveau pick-up à herbe dispose d’une vis à vitesse variable et en option d’une modulation de la vitesse des dents en fonction de celle de la machine.
Modèle : 8100, 8200 / 8400
8500, 8600.
Puissance (cylindrée) : 380, 430 (9l) / 540, 585
et 625 ch (13,5 l).
www.johndeere.com