Aller au contenu principal

AGRIAL
Olivier Foucault : rassurer le consommateur et la distribution

Le groupement de producteurs de Volailles Label d´Agrial et son association "Les Fermiers du Bocage" regroupent 110 éleveurs basés en Basse-Normandie et dans les cantons limitrophes. Poulets, pintades et volailles festives (dindes de Noël et chapons) au menu du groupement qui tient, mardi prochain (à St-Germain-de-Tallevende - 14) son assemblée générale. Petit tour d´actualité dans un contexte de grippe aviaire avec son président, Olivier Foucault.

Le confinement général décidé il y a quelques jours n´est pas une nouveauté pour votre groupement ?
Effectivement puisque nous avons connu 3 phases successives. La première en novembre qui concernait la Manche et l´Ille et Vilaine. Une seconde à la mi-janvier où nous avons appliqué l´article 3 du décret qui nous autorisait un droit de sortie sous contrôle vétérinaire. Et enfin depuis la semaine dernière, toutes nos volailles, à quelques exceptions près, sont confinées 24 heures sur 24.

En terme de conduite d´élevage, quelles difficultés rencontrez-vous ?
Il nous faut avant tout mieux maîtriser l´alimentation car les poulets en parcours dépensent plus de calories. Autre difficulté avec les pintades qui, confinées, se montrent plus nerveuses. Nous n´enregistrons cependant pas de surmortalité.

Ces mesures de confinement sont-elles compatibles
avec votre cahier des charges ?
Il y a antinomie, c´est vrai, mais l´aspect sanitaire l´emporte. Force est cependant de reconnaître un certain flou, mais les mesures de confinement ne sont que temporaires.

Quelles sont les premières conséquences de la baisse de consommation ?
A ce jour, nous subissons 15 jours de retard dans les enlèvements. Les vide-sanitaires sont passés de 3 à 6 semaines
et nous avons baissé de 20 % la mise en place de poussins.

Quinze jours de plus d´engraissement, c´est un gros handicap ?
Nous devons faire face à un problème de qualité avec des volailles plus grasses. Le pourcentage de déclassement est donc plus élevé. Parallèlement et si la baisse de consommation venait à s´accentuer, nous serions contraints de stocker et donc de congeler. Ce qui n´est pas autorisé par notre cahier des charges puisque notre poulet label est un produit frais avec une DLC (Date Limite de Consommation) de 8 jours. Notre production label deviendrait alors standard avec ses conséquences en terme de moins-value.

Justement, économiquement, quels sont les dégâts ?
La situation est délicate pour ceux qui sont en phase d´amortissement des bâtiments. Au delà et de façon globale, la production de volailles label constitue généralement une diversification. On ne peut donc pas parler aujourd´hui de catastrophe. Tout dépend en fait de la durée de cette crise. On peut penser, qu´au niveau de la consommation, on touche le fond dans quelques jours pour remonter dans les semaines qui viennent.

C´est en fait le consommateur qui détient la clé ?
Il faut bien sûr lui redonner confiance et cela passe par une grande campagne de communication. Mais il faut aussi impérativement rassurer la distribution.

En tant que filière organisée, vous sentez-vous mieux armé pour résister ?
Oui et notamment parce qu´une partie de notre production est transformée par notre propre outil, l´abattoir SOCADIS (Plumetot-14). La volaille ne restera donc pas dans les poulaillers. Ensuite parce que coopération rime avec mutualisation.
Certains ont accepté de ne remplir qu´une partie de leurs bâtiments au profit d´autres plus dans le besoin. Citons enfin quelques producteurs, qui face à cette menace de grippe aviaire, ont préféré jouer la prudence en suspendant leur production.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

La carte des travaux sur les routes dans le département.
Les chantiers sur les routes prévus dans l'Orne en septembre
Le Conseil départemental pilote actuellement une douzaine de chantiers sur les routes de l'Orne en septembre 2024.
GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SM CAEN - AJACCIO
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Marion Pilouer, salariée agricole, accompagnée de Patrick Montaufray, chef d'exploitation, entre deux allers-retours du concours de labour départemental lors de l'édition 2023 de la fête de la terre.
La 46e édition de la fête de la terre à Saint-Hilaire-le-Châtel
Dimanche 1er septembre prochain aura lieu la 46e édition de la fête de la terre à Saint-Hilaire-le-Châtel. Cette année…
Clément Gosset, au côté de son frère Pierre-Alexandre, élève des vaches Normandes à Formentin, dans le Pays d'Auge. Il est membre de l'association des éleveurs de bovins de race Normande du Calvados, il travaille à l'organisation du prochain concours départemental qui aura lieu à Vachement Caen.
Les Normandes se rallient à Vachement Caen pour 2024
C'est officiel : les Normandes débarquent au festival Vachement Caen. Pour sa troisième édition prévue le dimanche 15 …
À l'approche des foires et festivals, la présence de moutons est de plus en plus incertaine.
La Normandie cernée par la FCO et la MHE 
Depuis quelques jours, l'ex Basse-Normandie est prise en étau entre la MHE (maladie hémorragique épizootique) montant du sud et…
Les bénévoles du Festival des JA ont mouillé la chemise notamment samedi dernier au marché de Saint-Lô. Mais la météo devrait être plus clémente le 1er septembre.
L'agriculture en fête le 1er septembre à Brectouville
À quelques jours seulement du Festival de la terre et de la ruralité organisé par les Jeunes agriculteurs de la Manche, les…
Publicité