Partenariat Agronat/coopérative de Creully : les céréales normandes bio en circuit court
Agronat a coupé, samedi dernier à Burcy (14), le ruban vert de son nouvel atelier de transformation de matières premières en présence des dirigeants de la coopérative de Creully. filière bio céréales de proximité est née.
llll « Agronat, l’agronomie au naturel »; fournisseur de solutions AB depuis 30 ans en Normandie et Pays de Loire, a inauguré samedi dernier à Burcy près de Vire (14) son nouvel atelier de transformation de matières premières bio. Si les partenaires historiques de l’entreprise ont répondu à l’invitation, ce rendez-vous a été également l’occasion de présenter le partenariat qu’Agronat vient de nouer avec la coopérative de Creully.
Un partenariat de collecte
« Le bio est quelque chose auquel on réfléchissait depuis 2-3 ans mais on n’y connaissait pas grand-chose. Il nous fallait donc trouver un partenaire connu et reconnu, a précisé Pascal Desvages (président de la coopérative de Creully) retraçant l’historique de ce partenariat. Le dialogue avec Agronat s’est fait facilement. Nous avons les mêmes attentes et les mêmes valeurs avec le service au producteur avant tout. Notre volonté n’est pas de faire de la politique mais de mettre à disposition de ceux qui le souhaitent un outil de collecte de céréales bio ». Un outil opérationnel pour cette moisson 2018 et dans lequel la coopérative de Creully a investi 1,5 M€.
« Nous serons en capacité de gérer 3 000 T de céréales bio correspondant aux prévisions de récolte des 3 années à venir », a précisé Stéphane Carel, directeur de la coopérative. Avec ce circuit régional où Agronat va devenir le client bio principal de Creully, l’enjeu est de produire local pour consommer local. « Que les céréales bio normandes restent en Normandie », insiste-t-on de part et d’autre.
Un esprit d’indépendance
« Une meilleure traçabilité, du 100 % français, un esprit d’indépendance... Dans le monde du bio, nous sommes regardés de prêts, a rappelé Antoine Jeanne, gérant d’Agronat. Mais si cet investissement et cette collaboration constituent déjà un vrai défi, d’autres intermédiaires poussent encore plus forts à la roue. C’est le cas notamment de l’entreprise Morel. Un moulin au départ qui s’est lancé dans l’alimentation animale dans les années 1960 puis le bio en 1987. Fabrication qui s’est arrêtée en 1997. Il fallait alors faire un choix : tout conventionnel ou tout bio. Mais l’entreprise Morel a continué à commercialiser la gamme et est devenue aujourd’hui le transporteur d’Agronat. « Il existe une grosse demande dans le hors-sol mais les aliments arrivent de Picardie ou de Bretagne », a fait remarquer le représentant de l’entreprise de Villiers-Fossard (50). Après l’aliment bovin, l’aliment pour porc ou volaille ? Les pistes de développement du bio sont multiples et certains circuits sont encore à raccourcir.
En attendant, Agronat se concentre sur ce qu’elle sait faire : des mélanges, du laminage, de l’incorporation de mélasse ou de minéraux. On s’affaire en cuisine.
Contact
Biopôle du Bocage Burcy 14410 Valdallière.
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