Implantation des blés d'hiver
Pénalisée par la pluie
Dans les campagnes, on commence à s’inquiéter sur les implantations de blé d’hiver. En cause, la pluie qui, lorsqu’elle s’arrête un après-midi ou une journée, ne permet pas d’implanter le blé d’hiver. Samuel Hardy, en charge des céréales à la Chambre d’Agriculture, fait le point sur la situation.

“C’est clair, les agriculteurs ne peuvent implanter du blé vue les conditions rencontrées dans tout le département. Les sols sont bel et bien gorgés d’eau. Actuellement, l’estimation des semis se monte à 50%”. Dans le bureau de Samuel, à Saint-Lô, le téléphone sonne fréquemment, “de nombreux agriculteurs m’appellent pour me demander conseil. Cela dépend de la variété achetée ou venant de la ferme. Les questions portent aussi sur la densité”. D’emblée, notre spécialiste insiste sur un fait, “surtout ne pas se précipiter. Ceux qui ont semé entre les gouttes l’ont fait dans des conditions médiocres qui risque de pénaliser leur rendement”. Bref, il faut privilégier un semis tardif. “Il peut s’effectuer sans difficultés jusqu’au 15/20 décembre avec des variétés comme “Sponsor” ou “Ephoros”. Si les pluies continuent, Samuel Hardy estime qu’il faut encore attendre. “C’est une situation que l’on a connu en 2000. Le blé a été semé du 15 octobre jusqu’en février 2001. D’ailleurs, beaucoup ont remarqué que les semis de février avaient donné de bons résultats”.