Pierre Hermenier (président d’Interbev-Normandie) : la race Normande : demain dans l’assiette label rouge
Un des objectifs fixés par les EGA (Etats Généraux de l’Alimentation), en matière bovine, est de faire passer de 5% à 40 % l’offre label rouge. Une opportunité pour l’étable normande ? Le sujet était au menu d’Interbev-Normandie qui réunissait son conseil d’administration, la semaine dernière, à Pont-l’Evêque (14). Premières réponses de son président, Pierre Hermenier.
Un des objectifs fixés par les EGA (Etats Généraux de l’Alimentation), en matière bovine, est de faire passer de 5% à 40 % l’offre label rouge. Une opportunité pour l’étable normande ? Le sujet était au menu d’Interbev-Normandie qui réunissait son conseil d’administration, la semaine dernière, à Pont-l’Evêque (14). Premières réponses de son président, Pierre Hermenier.
>> Faire passer de 5 à 40 % l’offre label rouge en viande bovine, c’est une sacrée ambition ?
La marche est effectivement un peu haute. Je crois que l’on aura du mal à atteindre cet objectif. D’ailleurs, on peut se poser la question : le consommateur est-il prêt à acheter 40 % de label rouge ? Je pense qu’un objectif de l’ordre de 25 à 30 % serait plus atteignable.
Néanmoins, les enjeux sont importants pour la région Normandie qui est une terre d’élevage, une terre où les animaux sont nourris essentiellement à l’herbe. Sur ce plan, nous disposons d’un coup d’avance par rapport à des circuits d’engraissement fermés. L’enjeu principal étant une meilleure valorisation à travers ce signe de qualité.
>> La race Normande n’est pas inscrite au cahier des charges label rouge. C’est un problème ?
La Normande est une race régionale et mixte qu’il faut faire entrer en label rouge. C’est une viande qui est reconnue par les consommateurs, les restaurateurs, les bouchers (...) de par son persillé, sa tendreté...
Soulignons, à ce titre, l’excellent travail réalisé par la FQRN (Filière Qualité Race Normande) depuis de nombreuses années. Elle a donc, comme la Montbéliarde sans doute, toute sa place dans les filières label rouge du Grand Ouest. Au-delà, nous n’avons pas la prétention de représenter, demain, 10 % de ce segment mais quelques pour cent seraient déjà très valorisants.