Plus d’un million d’euros de produits stupéfiants saisis
Le port de Honfleur, l’aéroport de Deauville/Normandie, Carpiquet, Maupertus, les gares maritimes de Ouistreham, Cherbourg, Carteret/Dielette, ou encore celle de Granville font l’objet de contrôles par les agents de la Douane. Objectif : lutter contre les fraudes.

La fiscalité, la sécurité ainsi que la protection des citoyens et des consommateurs sont les domaines dans lesquels les 169 agents de la Douane interviennent.
Ce sont 7 agents de moins que l’année passée. Mais comme d’autres administrations, “nous contribuons à l’effort national
de restitution d’emplois” note
le directeur régional, François Brivet.
Malgré cela, les agents doivent être sur tous les fronts, ou
disons toutes les frontières, notamment avec le littoral qui borde les départements bas-normands. Ports et aéroports font l’objet d’opérations spécifiques et de contrôles réguliers. A la clé, quelques affaires résolues, quelques saisies de stupéfiants ou des objets de contrefaçons (lire en encadré ci-dessous). Une des premières de l’année 2015 concernait un simple contrôle sur un individu à la gare de Caen quelques jours après “Charlie Hebdo”. Et cet individu circulait avec une arme et des munitions. Il a donc été interpellé. Mais leur action ne se limite pas à cela.
Pas d’éco taxe
Sur le plan national, les services des douanes ont collecté 69 milliards d’euros, dont 969 millions d’euros pour la Basse-Normandie. C’est 0,5 % de mieux que l’année précédente. Ce moment de recettes comprend à hauteur de 85 % des taxes sur les produits pétroliers. La TIPP (Taxe intérieure sur les produits pétroliers) progresse de 1,7 % mais la part de la TVA sur le pétrole enregistre un recul de 3,7 % “en raison du fort recul des prix des produits pétroliers” explique le directeur. Et comme recette, il aurait “pu avoir l’éco-taxe” sourit-il. Ce qui ne sera évidemment pas le cas.
Stupéfiants :
une bonne année
En terme de fraude, “l’année 2014 a été bonne” reconnaît le directeur régional. Un peu plus d’un million d’euros de fraude fiscale constaté, soit près de 20 % de plus qu’en 2013. Un peu plus d’un million d’euros également de produits stupéfiants saisis soit 5 fois plus que l’année précédente.
Dans ces produits stupéfiants, il faut noter une saisie de 4 kg de cocaïne trouvés sur un individu à pied près à partir pour les iles anglo-normandes. A cela s’ajoutent près de 4 kg d’héroïne et 360 kg de cannabis. Certains ont l’art de bien les cacher. 123 kg ont été trouvés dans un camion transportant des palettes de jus de fruit en brick. Quant à l’héroïne, c’est principalement au péage de Dozulé et Beuzeville qu’elle est saisie.
Pas plus de 4 cartouches
A l’intérieur de l’Union européenne, selon la réglementation, il est possible de se déplacer avec quatre cartouches de cigarettes par personne. “Pas plus” prévient François Brivet. Au-delà, “on regarde s’il y a une volonté de frauder, de revendre”. Au total, 67 kg de cigarettes et 38 kg ont été saisis en 2014. “Une baisse significative” reconnaît le directeur régional.
Concernant les contrefaçons, 11 758 articles ont été saisis représentant plus de 4 millions d’euros. Ce sont des vêtements, accessoires, parfums, chaussures… Certains articles présentent, après analyses, des substances dangereuses pour les consommateurs.
Un conseil aux entreprises
Si l’année dernière les agents se sont déplacés dans les magasins de Caen ou encore sur le marché de la capitale bas-normande pour lutter contre les contrefaçons, ils sont allés aussi au contact des entreprises. Le but est de leur faire connaître le dispositif de dédouanement. “Nous ne sommes pas là pour sanctionner mais pour apporter un conseil gratuit afin de faciliter l’exportation. Cela favorise bien entendu leur compétitivité et l’attractivité du territoire”. Au final, les entreprises sont incitées à solliciter le label OEA (Opérateur économique agréé). “C’est un certificat sécurité/sûreté et ou de simplifications douanières. Sans ce label, la marchandise exportée vers les Etats-Unis, Japon, Suisse, Norvège ou prochainement la Chine et le Canada risque d’être mis en quarantaine. Avec ce label, l’entreprise certifie qu’elle est loyale, garantit la traçabilité de ses produits” explique François Brivet. Il ne reste plus qu’à convaincre les chefs d’entreprises qui n’ont été que 38 en 2014, 1214 au niveau national mais 4 000 en Allemagne !