Bernard Cazeneuve, député maire de Cherbourg
“Que la réforme de la PAC ne soit pas préjudiciable”
Bernard Cazeneuve, député-maire de Cherbourg-Octeville, s’emploie “à agir au Parlement pour que la réforme de la politique agricole commune ne soit pas préjudiciable au développement des activités agricoles. C’est un sujet stratégique pour l’économie du Cotentin”, juge-t-il.

Si vous deviez définir Cherbourg en quelques mots, quels seraient-ils ?
C’est une ville qui change. L’Opération de Renouvellement Urbain que nous avons engagée est en train de la transformer en profondeur. Qu’il s’agisse du quartier d’habitat de l’Amont-Quentin ou du secteur des Bassins, la ville se reconstruit, s’embellit, se renouvelle. Son rayonnement culturel grandit et son économie évolue. La filière nautique dont le développement a été initié lors du précédent mandat est aujourd’hui une réalité économique forte et reconnue, tant dans le milieu de la plaisance que dans celui de la course au large. Le port de commerce retrouve une nouvelle vitalité grâce à l’arrivée de nouveaux trafics d’envergure. Plus que jamais, Cherbourg-Octeville joue son rôle de deuxième ville de Basse-Normandie.
Existe-t-il un lien particulier entre votre ville et l’agriculture?
Il faut être honnête. Cherbourg-Octeville est avant tout une ville industrielle et maritime. L’agriculture n’y est pas présente comme dans le reste du département dont la tradition rurale est forte. Pour autant, ce n’est pas un monde inconnu. Chacune des cinq villes de l’agglomération fait partie d’un canton fortement ancré dans la ruralité. C’est ce qui explique que nous organisions toujours notre grand concours agricole en été à Octeville. Les difficultés du monde agricole ne nous sont donc pas étrangères. De la même façon, ma circonscription englobe de nombreuses communes rurales du Val de Saire, dans le canton de Saint-Pierre Eglise. C’est donc un monde que j’ai appris à connaître au cours de mon premier mandat de député et que je pense connaître assez bien aujourd’hui. Dans l’immédiat, je m’emploie à agir au Parlement pour que la réforme de la politique agricole commune ne soit pas préjudiciable au développement des activités agricoles. C’est un sujet stratégique pour l’économie du Cotentin.
Vous accueillez le congrès de la FNB, quelle logistique, quels moyens déployez-vous à cette occasion ?
La Cité de la Mer offre toutes les qualités requises pour accueillir de grands congrès d’envergure nationale et internationale. C’est un lieu unique dans le Département et je suis très heureux que le congrès de la FNB puisse s’y tenir.
La Communauté urbaine et la ville de Cherbourg-Octeville apportent leur soutien à la manifestation, comme elles le font habituellement pour tout congrès d’envergure nationale. De telles manifestations génèrent des retombées importantes pour l’agglomération dans son ensemble. Elles nous donnent également l’occasion de faire découvrir une région à des gens venus de toute la France. Il est donc normal que nous facilitions le travail des organisateurs. Cette logique de coopération en bonne intelligence me semble s’imposer d’elle-même.
Quelle image aimeriez-vous que les congressistes ramènent de leur séjour ?
Celle d’une ville à taille humaine, ouverte sur le monde et où il fait bon vivre. Le Cotentin et l’agglomération cherbourgeoise en particulier sont une terre d’échange qui a vu passer de grands flux de population durant ce siècle. Elle en a gardé une tradition d’ouverture, d’accueil et de bienveillance à l’égard de ceux qui viennent d’ailleurs. Il n’y a pas ici de rejet des autres mais au contraire une forme d’appétence et de curiosité qui rend les relations à la fois faciles et simples. J’enjoins les congressistes qui séjourneront chez nous à se promener dans la ville mais aussi à découvrir le Val de Saire à l’Est et la Hague à l’Ouest. Ils découvriront des paysages sublimes et des hommes et des femmes toujours prêts à leur raconter leur histoire.
Quel modèle d’agriculture, et notamment d’élevage, défendez-vous ?
Nous sommes en Normandie, le pays des pâturages et du lait. C’est notre histoire, notre présent et aussi notre avenir. L’élevage de vaches laitières et l’ensemble de la filière laitière, dont le poids économique est très important dans notre région, restent une réalité quotidienne pour des centaines de Normands. Je pense que, dans un secteur aussi concurrentiel, le travail engagé depuis de nombreuses années sur la qualité a permis à la région de continuer de figurer parmi les grands territoires d’élevage. Ce choix a été fait très tôt et je ne peux que souhaiter qu’il continue de porter ses fruits.