Le Meilleur pâtissier 2024
Romain Gibon, pur produit normand, pâtisse sur M6
Romain Gibon, Caennais d'adoption, originaire du Cotentin, participe à la nouvelle édition du Meilleur pâtissier sur M6. Ce fils d'ouvrier ostréicole a à cœur de mettre en lumière les saveurs normandes.
Romain Gibon, Caennais d'adoption, originaire du Cotentin, participe à la nouvelle édition du Meilleur pâtissier sur M6. Ce fils d'ouvrier ostréicole a à cœur de mettre en lumière les saveurs normandes.
À peine a-t-il ouvert la bouche que l'on sait déjà que Romain Gibon sera le boute-en-train du groupe. Le jeune homme de 27 ans, mèche blonde, regard perçant, sourire en coin et voix qui porte est apparu sur le petit écran, jeudi 10 octobre 2024.
Ce Normand, Caennais dans l'âme, mais Manchois de cœur, participe à l'émission Le Meilleur pâtissier sur M6. Et c'est avec enthousiasme qu'il s'est livré sur son enfance à la ferme, sa passion pour la pâtisserie et son métier en boulangerie. Rencontre.
Lire aussi : Aurélie Cauchard sélectionnée au Meilleur pâtissier
Manchot avant tout
Dans son portrait, Romain se définit comme "un gars de la campagne", mais il admet surtout être "un petit gars du Cotentin".
Originaire de Quettehou, près de Saint-Vaast-la-Hougue, "j'adore ma région natale. Même si j'ai eu envie de partir sur Caen à l'âge adulte pour une vie plus citadine, mon Val de Saire me manque", confie-t-il.
"Le Val de Saire, c'est un coin de paradis", affirme Romain.
Partagé entre terre et mer, Romain Gibon a donc grandi les pieds dans l'eau et les mains dans les huîtres. "Mon père est ouvrier ostréicole pour l'EARL Actimer (une entreprise qui existe depuis plus de trente ans). [...] J'y ai même fait mon stage de troisième (au collège) dans le parc de Tatihou", se souvient-il.
En parallèle, il passe tous ses week-ends à la ferme de son amie d'enfance, dont les aïeux "sont devenus mes grands-parents de cœur. C'était une ferme laitière [...] J'ai grandi là-dedans, entre le pressoir, le cidre et les pommes, mais aussi la paille et les vaches", se remémore-t-il avec tendresse.
Si très vite, il n'aspire pas à devenir éleveur ou ostréiculteur, conscient de l'aspect très physique du métier, Romain n'en est pas moins tombé dans la farine, comme ses sœurs.
Lire aussi : [LA DISTINCTION] La reconnaissance européenne pour l'IGP Huître de Normandie
La boulangerie ou rien
Son baccalauréat en poche et à peine majeur, Romain Gibon part faire une licence d'histoire à l'Université de Caen, puis un master d'histoire de l'art. Mais, malgré des études passionnantes qui comblent sa curiosité naturelle, il n'arrive pas à s'enlever de la tête ses jobs d'été en salons de thé et boulangeries. Il se reconvertit !
"J'ai une passion pour les goûts, les saveurs. Je suis profondément gourmand", reconnaît-il. Depuis, il officie comme manager vente en boulangerie chez Feuillette à Mondeville. "Je forme et j'accompagne les équipes pour garantir un service de qualité. [...] Il y a du tempo, du dynamisme, du bruit", déclare-t-il. La passion de la pâtisserie s'est, elle, déclenchée à l'occasion de la confection de gâteaux d'anniversaires pour les 25 ans de deux amies.
Lire aussi : Axiane, un moulin industriel sur la presqu'île de Caen
Une aventure pas comme les autres
S'inscrire au Meilleur pâtissier était un rêve qu'il ne pensait pas réalisable. Il s'est inscrit sans grande conviction en début d'année 2024 et il a passé les étapes de sélection une à une avant d'être définitivement retenu.
Tout s'est ensuite enchaîné : deux mois d'entraînement intensif, le tournage de son portrait entre Saint-Vaast et Caen fin mars, puis le début du tournage le 22 avril dernier. "Pour vendre des gâteaux, j'en mange beaucoup, c'est mon avantage. La pâtisserie c'est une question d'équilibre de textures et de saveurs", lance-t-il.
"Le Meilleur pâtissier m'a fait me questionner sur qui je suis et ça a fait remonter plein de souvenirs enfouis", admet-il.
Lors de la première diffusion, jeudi 10 octobre 2024, il a mis en avant un stand normand composé de macarons en forme de vaches, de bidons de lait et de cagettes typiques, mais aussi de viennoiseries, sous la tente de l'émission, face aux treize autres candidats.
En 2021 déjà, une agricultrice manchoise avait participé à la célèbre émission. Aurélie Cauchard, éleveuse laitière à Savigny, a elle aussi mis à l'honneur les bons produits normands sur M6.
"C'est une vraie aventure humaine. Il y a beaucoup de pression, les émotions sont décuplées. [...] J'ai hâte de voir la diffusion, c'est une nouvelle aventure qui démarre", achève Romain Gibon dont le parcours ne fait que commencer.
Lire aussi : Aurélie Cauchard, agricultrice " Bien dans ses bottes " dans la Manche