Semailles d’automne en terre augeronne pour les CUMA du Grand Ouest
Le prochain « Salon aux Champs », organisé par le réseau CUMA, se tiendra les 30 et 31 août prochains en plein cœur du Pays d’Auge (Calvados). Le 3 novembre dernier, quelque 200 acteurs de ce rendez-vous se sont retrouvés à Lisieux (14) pour donner un top départ préparatoire.
Vingtième du genre, 5e édition en Normandie, 2e dans le Calvados. Le Salon des Fourrages, devenu le Salon aux Champs, se tiendra les 30 et 31 août 2017 à St-Pierre-des-Ifs, près de Lisieux (14). Le réseau CUMA des 14 départements du Grand Ouest est en ordre de marche pour faire de ce rendez-vous « une grande ruche d’idées et de partages », selon les termes d’Annie Gachelin, chef d’orchestre d’une référence qui attire plus de 15000 visiteurs.
Autour de 5 pôles
Jeudi 3 novembre à Lisieux (capitale du Pays d’Auge), membres du réseau mais aussi partenaires de l’évènement ont tenu leur première réunion préparatoire. Cinq pôles de travail ont été retenus : village CUMA, fourrages et animaux, agronomie et machinisme, agriculture et territoire, université aux champs avec pour fil rouge « l’innovation technique et organisationnelle », a insisté Annie Gachelin. Deux prochaines sessions de travail sont programmées les 19 janvier et 6 avril afin d’affiner le menu. Nouveautés pour cette édition 2017 et spécificités normandes obligent, la culture du lin et celle de la pomme à cidre seront à découvrir.
Plus de chevaux et moins de bovins
Le choix de St-Pierre-des-Ifs ne doit rien au hasard. « Une position centrale en Normandie et un secteur dynamique au niveau CUMA », ont rappelé Annie Gachelin et Christophe Perraud (secrétaire général de la FN CUMA). « Une zone d’AOP avec des typologies d’exploitations différentes », a rebondi le local de l’étape, Arnaud Grière (président de la CUMA des Vallons du Douet). Un territoire en plus ou moins rapide mutation. « 800 exploitations il y a 30 ans, 400 aujourd’hui avec une baisse sensible de la production laitière », a illustré Serge Tougard, vice-président de Lintercom Pays d’Auge Normandie. « Il y a plus de chevaux que de bovins sur certaines communes mais il faudra bien maintenir la production laitière pour fabriquer du Camembert, du Livarot ou bien encore du Pont-L’évêque... » Illustration encore de cette inquiétante tendance avec le lieu de ce premier brainstorming. Au parc des expositions de Lisieux se tenait, il y a quelques années encore toutes les semaines, le marché aux bestiaux. Il abrite désormais les Equi’Days.
Pas de quoi cependant plomber l’ambiance. Le Salon aux Champs va même y trouver une légitimité supplémentaire. James Louvet (responsable du pôle fourrages et animaux et administrateur de la fédération des Cuma de Basse-Normandie) a beaucoup insisté sur l’efficience économique bouclant d’une certaine façon la boucle. Le réseau CUMA génère du lien social permettant à tous de se retrouver, d’échanger, de partager, de se soutenir... Il répond également à une logique économique en écrasant les charges de mécanisation, voire de personnel, et technique grâce à l’échange d’expériences. Le moral et une meilleure rentabilité économique, deux ingrédients fondamentaux pour maintenir une agriculture d’avenir meilleur.
Chiffres clés
- 11 260 CUMA en France dont 769 en Normandie.
- 50 % des agriculteurs sont en CUMA.
- 25 adhérents en moyenne par CUMA.
- 5 000 salariés employés en CUMA.
- 526 M€ de chiffre d’affaires cumulé.
- 16 900 agriculteurs adhérents en Normandie et 113 salariés permanents.
- 46 M€ de chiffre d’affaires (chiffre 2014) en Normandie et 36 M€ d’investissements (chiffre 2014).