VIDEO. Technologie : John Deere marie ses batteuse
Thierry Royer a terminé sa moisson. Cet entrepreneur de l’Orne est connecté, ses batteuses aussi. Dans chaque parcelle, les deux John Deere communiquent. Les machines travaillent ainsi sur les mêmes lignes de guidage. L’évolution du chantier peut également être observée depuis internet.
Thierry Royer a terminé sa moisson. Cet entrepreneur de l’Orne est connecté, ses batteuses aussi. Dans chaque parcelle, les deux John Deere communiquent. Les machines travaillent ainsi sur les mêmes lignes de guidage. L’évolution du chantier peut également être observée depuis internet.
llll A la SARL Royer, deux moissonneuses-batteuses travaillent dans la même parcelle pour les trois quarts des chantiers. À partir de 5-10 hectares, l’entreprise préfère mettre deux machines dans le champ. La gestion des remorques est ainsi optimisée.
Deux machines
et une unique cartographie de rendement
Toujours dans une logique d’optimisation, l’entrepreneur s’appuie sur des données fiables. Avec la technologie Machine Sync proposée par John Deere, les deux machines se marient. « A la base, je voulais surtout que les deux machines me fournissent une unique carte de rendement lorsqu’elles sont dans le même champ. Les deux cartographies sont donc fondues. C’est cet élément qui a déclenché l’achat. Les cartes de rendements sont un service supplémentaire rendu aux agriculteurs, mais il reste difficile à valoriser financièrement », explique Thierry Royer.
La seconde batteuse
en autoguidage
Autre intérêt : leurs deux batteuses peuvent travailler sur la même ligne de guidage. Concrètement, Mickaël Pottier, chauffeur de la T670, crée une ligne. Via la console de la machine, il la transmet à son collègue qui pilote la T660. Le chauffeur peut alors lâcher le volant. La première machine a été en 2012 et l’autre l’année dernière.
Cette technologie s’avère plus une facilité de travail qu’un gain de temps. « Si mon rejoint son collègue sur un chantier, c’est très simple pour lui de récupérer les lignes. Et nous sommes tous les deux à pleines coupes. Il y a du confort, mais on gagne aussi un peu de temps puisque nous terminons les parcelles à pleine coupe », raconte Mickaël Pottier. Transmettre une ligne se révèle assez simple. Il suffit de définir un point A et un point B. « Ensuite, on clique pour l’envoyer. Mon collègue peut alors passer en autoguidage. C’est très simple d’utilisation ». Sur la console, la première machine s’affiche en orange et la seconde en bleu. Seul bémol, le système ne fonctionne qu’en ligne droite. Les courbes sont pour l’instant exclues du dispositif John Deere.
En lien avec le portail John Deere
Les informations collectées sont disponibles ensuite sur internet, par l’intermédiaire du JD Link. Le système permet donc à l’entrepreneur d’optimiser sa gestion. En échangeant leurs fichiers, l’erreur n’existe plus au moment de créer le nom des parcelles. « Nous évitons tous les problèmes d’enregistrements. Quand ils arrivent dans le même champ, le premier chauffeur note le nom du propriétaire et la localisation. Ces informations sont transmises à la deuxième machine. On a plus de problèmes d’orthographe. Avec le même fichier, nous sommes certains de ne pas avoir d’erreur. Nous n’aurons pas deux cartographies de rendement différentes », détaille Thierry Royer. Sur «myjohndeere», l’entrepreneur visualise ensuite le temps passé par parcelle. « Je peux même accéder à la console de la batteuse depuis mon bureau.
LEA : la nouvelle secrétaire virtuelle de l’entreprise
Thierry Royer est un entrepreneur friand de nouvelles technologies. Tous ses salariés sont équipés d’un smartphone avec l’application LEA. Ce logiciel de suivi de travaux facilite la gestion de l’entreprise. «Tout le monde note ses travaux, surfaces et heures passées. Les informations sont rapatriées sur un portail internet. L’avantage : tous les travaux sont notés et facturés. Il n’y a pas de risque d’oublier une prestation ou de perdre ses notes », détaille le chef d’entreprise. Les papiers ont disparu de l’entreprise. Le soir, Thierry Royer se contente de valider les travaux enregistrés par ses employés pour réaliser la facturation. Les clients de l’ETA disposent d’un espace personnel. L’historique des travaux réalisés dans leur champ y est répertorié. Ils peuvent également télécharger leurs factures. Les produits de traitement utilisés sont reliés au stock de l’entreprise. L’interface s’avère simple. L’utilisateur choisit le client et l’outil parmi la liste paramétrée.
Un startup est belge est à l’origine de ce logiciel. Pour accéder à ce service, Thierry Royer débourse 999 euros par an pour 5 smartphones. « Un coût correct comparé au temps gagné en secrétariat »,estime l’entrepreneur.