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Producteurs spécialisés en viande bovine
Une année 2008 très difficile en terme de revenu

Les dernières estimations de l’évolution du revenu des producteurs de viande bovine observées par les réseaux d’élevages du Grand Ouest et Nord Ouest (Institut de l’élevage et les Chambres d’agriculture) font ressortir une nouvelle année difficile pour les systèmes naisseurs et naisseurs-engraisseurs. La bonne tenue du prix des vaches allaitantes et surtout des taurillons ont été largement anéantis par la hausse des engrais, des carburants et des concentrés azotés qui ont littéralement flambé en 2008. La baisse dramatique des cours des broutards ont accentué les difficultés chez les naisseurs tandis que les engraisseurs ont bénéficié d’un meilleur rapport entre le prix du maigre et celui des animaux gras.

Naisseurs : le prix du broutard à nouveau à la baisse
Ce profil d’exploitation se caractérise par un chargement de 1.6 UGB/ha de SFP, réalise 70 vêlages sur 70 ha de SAU, engraisse les femelles et vend les mâles en broutard.
Avec 36 € de moins, le prix du broutard chute encore de 5 %, après les moins 13 % observés en 2007. Mais ce sont surtout les charges qui plombent le résultat, induites directement par la hausse du prix des engrais et des carburants. Les coûts alimentaires (fourrages et concentrés) passent de 198 € à 241 €/UGB soit près de 4 000 € d’augmentation par élevage. Avec en plus une baisse de 20 % du prix des céréales vendues, le revenu descend à moins de 11 000 € soit son plus bas niveau depuis 10 ans (Graphique 1).

Naisseurs-engraisseurs : les charges augmentent plus vite que le prix des animaux
Ce profil d’élevage se caractérise par un chargement de 1,6 UGB/ha , avec quelques vêlages en moins (64) sur une surface équivalente (73 ha) mais tous les mâles sont finis en taurillons.
Malgré la reprise du prix des taurillons et le maintien du prix des vaches, cette catégorie d’éleveurs voit leur revenu baisser. Comme chez les naisseurs, ce sont les hausses des engrais, des carburants et des correcteurs azotés qui pénalisent durement le résultat. Après une période de stabilité depuis les années 2000, le revenu des naisseurs engraisseurs reculent nettement après la baisse déjà très sensible subie en 2007 (Graphique 2).

Engraisseurs : l’écart de prix taurillons – broutards sauve la mise
Ce système se caractérise par une dimension économique plus importante, associant 80 ha de cultures de vente à un atelier de taurillons de 150 places.
Ce profil d’exploitation est aussi touché par la hausse des charges mais également par la baisse du prix des céréales. Cependant il bénéficie d’une double conjoncture favorable avec d’une part la hausse du prix des jeunes bovins finis et d’autre part la baisse du prix des broutards. Il confirme sa progression de 2007 en se situant à son meilleur niveau de la décennie (Graphique 3).

Et pour les campagnes à venir ?
Ce panorama, somme toute relativement négatif ne doit pas pour autant décourager les éleveurs. Des adaptations ont été possibles en réduisant les consommations d’intrants (engrais de fond, concentrés) sans pour autant pénaliser les performances, dans la mesure où les récoltes fourragères ont été bonnes en 2007 et 2008. Pour 2009, la détente devrait se confirmer pour les engrais, les carburants et les concentrés énergétiques.
Il faut pourtant rester plus vigilant que  jamais avec la nouvelle réforme de la PAC qui s’annonce.
Patrick CARTOUX
Chambre d’Agriculture de l’Orne
Avec la participation des réseaux Normandie et Pays de la Loire

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