Nouveau parcours à l’installation
Une mécanique simplifiée et personnalisée
Le nouveau dispositif d’accompagnement à l’installation a constitué le plat de résistance des travaux de l’ADASEA qui tenait, le 25 mai dernier à Alençon, son assemblée générale. La mécanique, mise en route le 15 mai, se simplifie et se personnalise. Un premier rapport d’étape sera dressé dans 6 mois.


Le nouveau dispositif d’accompagnement à l’installation, dans sa version ornaise, est opérationnel depuis le 15 mai dernier. Il est le fruit “d’une réflexion menée avec tous les partenaires et tout a été fait pour simplifier la mécanique” s’est félicitée Manuella Belliard, représentante des JA mais aussi vice-présidente de l’ADASEA 61 (Association Départementale pour l’Aménagement des Structures des Exploitations Agricoles). Cette mécanique, les techniciens de l’ADASEA l’ont d’ailleurs présentée (voir aussi en page 4 de notre édition du 14 mai dernier) devant un auditoire fourni montrant au passage que, même en plein cœur de la crise laitière, le dossier de l’installation reste un axe prioritaire de développement de la ferme ornaise. Une mécanique plus simple donc mais aussi un parcours beaucoup plus personnalisé qui prend en compte la formation et l’expérience professionnelle de chaque candidat. Adieu stage obligatoire 6 mois et SPI (Stage Préparatoire à l’Installation). Bonjour le 3 P comme Plan de Professionnalisation Personnalisé. Il n’y a plus guère que l’autodiagnostic qui en effraie encore quelques uns. “A démystifier”, préconise Jean Grimbert. Le président de l’ADASEA de l’Orne, ardent défenseur de ce nouveau parcours, a cependant dans sa conclusion fait preuve de prudence. “Tout ceci ne pourra fonctionner que si les financements à l’installation ne s’arrêtent pas”. Un message qui s’adresse bien sûr à l’Etat mais le Département et la Région sont également acteurs de ce dossier.
Autre information : un rapport d’étape devrait être dressé dans 6 mois permettant, si besoin, d’apporter les derniers réglages.
350 appels téléphoniques
par an dans le Pas de Calais
Comme on ne dispose pas de recul dans l’Orne pour juger de ce nouveau parcours, l’ADASEA avait invité Stéphane Allise, conseiller point Info Installation dans le Pas de Calais. Un département où l’aventure a démarré il y a 18 mois et où l’on installe , via les aides nationales, environ une centaine de jeunes par an auxquels il faut ajouter une trentaine via un dispositif d’aides régionales.
Premier enseignement, le point Info Installation reçoit 350 appels téléphoniques par an qui débouchent sur une cinquantaine de rendez-vous au bureau. Mais la plupart des entretiens sont collectifs (via 12 journées d’accueil par an) et plébiscités par 75 % des participants (163 en 2008). Autres informations : 70 % des jeunes n’ont éprouvé aucune difficulté à réaliser leur auto-diagnostic et 90 % considèrent comme justifiées les préconisations de formation formulées. Formations axées sur la maîtrise des données économiques du PDE (préconisé à 85 % des porteurs de projets), le “travail en commun : une histoire d’hommes” (préconisée à 30 %) et des formations spécifiques (25 %) dont les besoins ont été décelés lors de l’entretien.
Quant au stage en exploitation, il n’apparaît qu’à hauteur de 3 % dans les statistiques. Il est vrai que dans le Pas de Calais, l’âge moyen à l’installation est de 28 ans (comme dans l’Orne), l’expérience professionnelle de 3,5 ans et que 45 % disposent d’un niveau BTS ou plus.
De quoi rassurer les acteurs ornais de l’installation.
Premier réflexe : contacter le point Info Installation
Vous avez un projet d’installation (avec ou sans les aides de l’Etat), vous souhaitez connaître les démarches, les aides possibles, les interlocuteurs et personnes ressources : contactez le Point Info Installation au 02 33 31 49 05.
Le Point Info Installation est un service gratuit, il bénéficie de financement de l’Europe, de l’Etat, du Conseil régional de Basse-Normandie et du Conseil général de l’Orne.