Thomas Pelletier, président de la FNPFC
“Une meilleure rémunération de notre travail”
La récolte de fruits à cidre vient de s’achever sur des clignotants au vert : récolte inférieure de 20 % par rapport à l’an dernier. De plus, la qualité est au rendez-vous.

La FNPFC (Fédération Nationale des Producteurs de Fruits à Cidre) souhaite que les efforts de qualité menés par les producteurs depuis des années trouvent leur pleine expression dans des conditions 2009 exceptionnelles. “Ces efforts méritent une meilleure rémunération de notre travail”, plaide son président, Thomas Pelletier.
Comment qualifier ce cru 2009 ?
2009 est une excellente année en terme de qualité. Les conditions météorologiques d’août et septembre ont favorisé un enrichissement en sucre et phénols. Les conditions de récolte à l’automne sont restées favorables en Bretagne comme en Normandie. La récolte a été très étalée, ce qui a permis aux producteurs comme aux cidriers de travailler les fruits dans des conditions optimum. En un mot : buvez du cidre, il sera tip top.
Et sur un plan quantitatif ?
Nous sommes à un niveau inférieur à la moyenne des 5 dernières années. C’est-à-dire 185 000 t environ comme en 2006 et 2007.
Toutes les pommes ont trouvé un débouché ?
Nous n’avons pas enregistré de difficulté d’écoulement pour le tout venant. L’Espagne, absente du marché l’an dernier, est revenue. Du côté des pommes contractantes, après une période de rachat/fusion, les entreprises ont retrouvé de la stabilité.
Et en terme de prix ?
Il est connu pour les 80 % de pommes contractualisées. Pour les 20 % restant, et compte-tenu du niveau de qualité,on espère plus que les 73 e de l’an dernier.
Qu’en est-il de la poire ?
Une année exceptionnelle en quantité avec une récolte qui avoisine les 7 000 t. Soit la meilleure année depuis 10 ans. Malheureusement, ce marché n’est pas du tout organisé et on a assisté à des difficultés d’écoulement notamment dans le Pays d’Auge. Dans le Bocage, il n’y a qu’un seul acheteur, Préaux à Mantilly (61), avec lequel le dialogue n’est pas toujours facile.
Pourtant les poires intéressent la filière AOC Calvados, elles devraient être valorisées à un bon niveau ?
Il semblerait que la filière AOC connaisse des difficultés de débouchés. Il est temps d’établir un dialogue plus nourri, d’établir des passerelles entre l’UNICID et l’IDAC.
Dernière initiative de l’UNICID : les “Cidres d’Automne”. Quel bilan en dressez-vous ?
300 000 bouteilles supplémentaires ont été commercialisées. L’opération a rencontré un bon écho au niveau de la grande distribution, notamment en Basse-Normandie avec les opérations de communication initiées par l’ARDEC (Association Régionale de l’Economie Cidricole). Elle sera renouvelée en 2010 pour monter en puissance.