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La Feuillie (50)
Une voie royale pour le pâturage XXL

Les 100 vaches laitières du Gaec de la Viette goûtent aux joies de l’herbe. Faire pâturer un grand troupeau est possible. Mais, ce choix nécessite quelques aménagements. A commencer par les chemins d’accès.

Depuis le 15 avril, le silo est fermé.  Il le restera jusqu’aux premiers vêlages, au début du mois d’août. Grand troupeau ou pas, le Gaec de la Viette a opté pour le pâturage. Les 100 vaches laitières de race Normande disposent d’une trentaine d’hectares d’herbe. “Nous comptons 25 ares par vache au printemps. Avec un terrain humide et un grand troupeau, il faut prévoir un peu de marge”, insistent Emmanuel et Philippe Clérot, éleveurs.

Pas de problème d’aplomb
La surface d’herbe se divise en deux paddocks : 18 hectares pour le jour et 14 hectares pour la nuit. “La nuit, les vaches pâturent dans les parcelles à proximité immédiate des bâtiments.  Elles ne sont pas loin pour la traite du matin. Ensuite, nous les emmenons dans les 18 hectares de pâtures les plus éloignées”. Au maximum, les vaches parcourent 500 mètres jusqu’à l’entrée d’une parcelle. Soit 750 à 800  mètres au fond du champ. “Les animaux n’ont pas plus de problèmes d’aplomb qu’ailleurs. Je ne constate pas davantage de réforme. Mieux vaut cependant éviter une distance supérieure”, souligne Fabien Bregeault, du Contrôle laitier de la Manche. Plus que pour les petits cheptels, le pâturage de grands troupeaux ne s’improvise pas. Le constat du technicien : “ici, le parcellaire est bien organisé. Des parcelles sont accessibles autour du bâtiment. Mais, il n’a rien d’exceptionnel”.

Soigner les accès
L’élevage bénéficie de chemins d’accès aux parcelles bien carrossés. A la sortie de la stabulation, 50 mètres ont été bétonnés pour faciliter le déplacement des troupeaux. Le chemin débouche ensuite sur une voie communale parfaitement empierrée. “Ces deux sentiers desservent la totalité des parcelles. Malgré ces chemins, les herbages doivent vraiment être divisés en deux paddocks pour limiter les déplacements”. Autre élément à ne pas négliger : les points d’eau. Les éleveurs ont prévu des canalisations et des bacs dimensionnés au troupeau. “Les vaches doivent aussi trouver un point d’eau tous les 200 mètres. Au-delà, les vaches ne reviennent pas boire et la production de lait est pénalisée”, insiste Fabien Bregeault. Et Em-manuel Clérot de poursuivre : “il n’y a pas d’autres problématiques et il ne faut pas inventer”.
En temps de travail, les éleveurs trouvent également leur compte. Les vaches couchent dehors du 5 avril au 1er novembre. “On prévoit 30 minutes pour conduire les bêtes. Nous y allons seuls aidés par un chien de troupeau. 30 minutes, c’est peu comparé au temps normalement passé au dessilage et au paillage. On a moins de mammites et les vaches sont plus propres à la traite”, témoigne Philippe Clérot. Les résultats sont là. Le TP se maintient à 36,9. Les vaches adultes ont produit 7700 kg en février, 7800 kg en mars et 7700 kg en avril.

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