Portrait
Valentin Flajolet, jeune éleveur bien dans ses bottes dans le Calvados
Installé depuis le 15 avril 2024, Valentin Flajolet conjugue entre existant et nouveauté. À Rumesnil, dans le Calvados, il poursuit l'élevage de Limousines et de moutons Suffolk de ses aînés, tout en introduisant la race Texel et la pension de chevaux. Une diversification qui va de pair avec une participation accrue aux concours que le jeune homme affectionne tout particulièrement.
Installé depuis le 15 avril 2024, Valentin Flajolet conjugue entre existant et nouveauté. À Rumesnil, dans le Calvados, il poursuit l'élevage de Limousines et de moutons Suffolk de ses aînés, tout en introduisant la race Texel et la pension de chevaux. Une diversification qui va de pair avec une participation accrue aux concours que le jeune homme affectionne tout particulièrement.






Valentin Flajolet, 30 ans, est fraîchement entré dans la catégorie des jeunes installés. Depuis le 15 avril 2024, il a repris les parts de sa mère, Béatrice, au sein du Gaec de Tolleville, situé à Rumesnil dans le Pays d'Auge.
Avec son père, Anthony, il élève des vaches, des ovins et des chevaux. Du trois en un qui ne laisse pas de répit à ce boulimique de travail, déjà papa de deux enfants en bas âge.
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La Limousine depuis toujours
Aussi loin qu'il s'en souvienne, Valentin a toujours côtoyé la Limousine. La race, introduite par son grand-père, est devenue tradition avec son père et désormais, avec lui. "Cela fait plus de 40 ans qu'il y a de la Limousine sur la ferme. [...] Je ne me suis même pas posé la question de faire autre chose", admet Valentin.
Outre l'aisance au vêlage, la "facilité de commercialisation" de la race, à 80 % en vente directe Blason prestige (Label Rouge), a séduit la famille. Le Gaec de Tolleville élève 120 Limousines en système tout herbe (bâtiment l'hiver, pâturage du 15 avril au 15 novembre) sur 180 ha de SAU.
"Nous avons deux grosses périodes de vêlages, d'août à octobre et en mars/avril", constate-t-il. Par ailleurs, il gère aussi 120 brebis Suffolk - et quelques Texel, en cours d'introduction - et il accueille une trentaine de chevaux en pension. Une évidence pour ce passionné d'équidés. Après un bac et un BTS Acse à Maltot, "j'ai travaillé pendant 10 ans dans un haras du Qatar Al-Thani. Ça m'a apporté un autre regard, notamment sur la gestion des salariés. [...] Avec mon arrivée, nous avons pu mettre en place cet atelier qui n'était pas possible avant", explique-t-il.
S'il convient du "poids administratif de l'installation aidée - j'ai encore des papiers à signer, je me suis retrouvé entre les deux Dotations Jeunes Agriculteurs [avant administrée par la DDTM, désormais compétence de la Région. N.D.L.R.]", la "liberté" et la passion du métier ont été plus fortes que tout.
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Courir les concours
"J'aime faire naître, sélectionner", atteste Valentin. Dans cette continuité, le jeune homme participera à son 1er concours en tant que cogérant, ce vendredi 31 mai 2024 et samedi 1er juin 2024 au festival de l'élevage à Vire. Il emmènera deux animaux : Tatiana, génisse de 20 mois (fille de Frisson sur Ferry RS), et Twix Td, taureau issu de la station de Lanaud.
C'est aussi au titre de membre du bureau du syndicat de race Limousine du Calvados qu'il participera. Sa candidature a été retenue le 18 avril dernier. "Il y a vraiment une bonne ambiance et une cohésion entre les éleveurs. C'est ce qui m'a décidé à les épauler. Nous sommes demandeurs de jeunesse", reconnaît-il avec enthousiasme.
Il prépare également cinq génisses, âgées de 8 à 9 mois, et cinq mâles, en vue du concours de Torigny. Si les nouvelles maladies telles que la MHE ou les contraintes réglementaires l'effraient, Valentin veut y croire. "L'élevage a de l'avenir. Je veux promouvoir la race Limousine et prendre part aux organisations de concours", affirme-t-il. Son frère, Alexis, en plein bac au Robillard, le rejoindra peut-être d'ici quelques années ?
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