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Organisation du travail
Veaux nourris au lait entier : il a supprimé les seaux

Pour se faciliter la vie, et celle de son épouse, Claude Auger a installé un lactoduc supplémentaire pour nourrir les veaux.

© CA 76

“Nous élevons nos veaux au lait entier, mais je ne supportais plus de voir ma femme porter les seaux, ni de monter des marches avec, surtout après le regroupement des troupeaux en 1991, nous avions alors 100 vaches laitières et beaucoup de veaux à nourrir” : Claude Auger, du GAEC de
l’Union, à Saint-Martin-au-Bosc (76), raconte les améliorations.
Le système de départ était basique : “un grand bocal, un broc à lait de récup, avec une ancienne pompe de pipeline qui envoyait le lait pour les veaux, par un tuyau sous terre. Nous trayions donc à part et nous versions dans le bocal. C’était déjà à l’époque une bonne amélioration du travail et moins de pénibilité. L’idée, avec la nouvelle salle de traite, était d’avoir un système plus pratique encore. J’ai donc installé un lactoduc spécifique pour les veaux”.
“En 2001, nous avons investi dans une nouvelle salle de traite et deux DAL pour les veaux. C’est l’installateur, à notre demande et sans surcoût, qui nous a mis un pipeline supplémentaire indépendant de l’installation de traite, relié au tuyau sous terre qui nous servait depuis 1991”.
L’éleveur détaille le fonctionnement actuel de son installation : “au début de la traite, on met le tuyau coté veau dans le tank qui recueille le lait pour les DAL. Suivant le nombre de veaux, environ 30 en moyenne, on met le nombre de litres de lait nécessaire. A la fin de la traite, pour laver le dispositif, nous aspirons deux seaux d’eau pour pousser le lait restant dans le tuyau. Le reste de l’eau sert au nettoyage et est recueilli dans une fosse pour les eaux blanches. Le système des DAL assure le réchauffement du lait et la distribution à la demande”.

Moins de 10 minutes de manipulation
“Nous trayons le lait pour les veaux avec des griffes spécifiques pour éviter les contaminations, le système est donc complètement indépendant. C’est important du point de vue sanitaire. Nous n’avons jamais eu de problème avec le lait entier : nos veaux sont en bonne santé, bien nourris, mais pas gras.
La manipulation prend environ 5 à 10 minutes lavage compris et il n’y a plus de seau à porter, tout se fait presque tout seul.
Economiquement cela nous permet de valoriser le colostrum et le lait non commercialisable des 4 jours d’attente après traitement des mammites”.

A la portée de tous
Claude Auger encourage les éleveurs qui songeraient à changer de salle de traite à en profiter pour faire cet aménagement. Il conseille de passer sous terre un deuxième tuyau pour faciliter le nettoyage.
Dans le cas de deux lactoducs jumelés par une vanne, il est recommandé d’être vigilant au nettoyage.
L’éleveur a d’autres réalisations à son actif : “un chien électrique, un pousse-fourrage et un rabot fait maison. Ils s’adaptent tous les deux à notre télescopique en un clin d’œil. Dans l’ancienne salle de traite je récupérais la chaleur du tank pour chauffer la fosse pendant la traite. Le système se composait d’une hotte et de deux tuyaux : un pour l’hiver et un autre dehors pour l’été”.
Pour lui, “tous les éleveurs sont bricoleurs, c’est notre métier qui veut ça ! Ce que j’ai mis en place sur ma ferme, d’autres le font aussi !”. Pour aller plus loin, vous pouvez consulter la fiche solution du double lactoduc sur les sites internet des Chambres d’agriculture de Normandie.

Concours “Trucs et astuces d’éleveurs normands”
Pour “mieux vivre son métier”, les Chambres d’agriculture de Normandie et les partenaires de “Temps Mieux” ont organisé un concours visant à repérer les trucs et astuces des éleveurs. La remise des prix aux gagnants aura lieu le 20 juin lors des Prairiales, à la ferme expérimentale de la Blanche Maison dans la Manche.
Si vous avez-vous aussi des astuces à partager,
n’hésitez pas à nous contacter :
- Calvados : Fabrice Renard 02 31 70 25 38, f.renard@calvados.chambagri.fr
- Manche : Isabelle Bennehard 02 33 79 43 80,
ibennehard@manche.chambagri.fr
- Seine Maritime : Madeline Nicolas 02 35 59 47 64, madeline.nicolas@seine-maritime.chambagri.fr

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