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Analyses de terre
Vos sols évoluent, surveillez-les !

Le phosphore devient insuffisant, mais le pH est mieux contrôlé. C’est le bilan contrasté de la synthèse des analyses de terre en Basse-Normandie sur la période 2006-2011. Surveiller la qualité des sols reste toujours une priorité pour gérer la fertilisation.

La première information de cette synthèse, c’est un manque important de phosphore dans les terres de la région. Cela surprend, car il y a 10 ans, la conclusion était inverse avec près de 70 % des champs de la région riches, voire très riches en phosphore. En 5 ans, le pourcentage de parcelles pauvres (sols pauvres ou très pauvres) en phosphore est passé de 19 à 29 %. L’Est de la région est le plus touché, avec près de la moitié des parcelles analysées à faible niveau de phosphore (carte). Les zones d’élevage semblent moins concernées, sans doute parce que l’apport régulier d’effluents d’élevage contribue à entretenir la teneur en P du sol (graphique 1).


La potasse globalement stable

A l’inverse du phosphore, la richesse en potasse des sols de Basse-Normandie reste globalement confortable. Elle a peu évolué dans les dernières années : la plupart des parcelles (68 %) restent bien pourvues à riches en potasse. Comme pour le phosphore, les doses de potasse et les impasses doivent être gérées selon la richesse du sol et l’exigence de la culture (graphique 2).

 


Moins d’acidité

L’évolution du pH montre bien l’effort des agriculteurs de la région pour améliorer et entretenir leurs sols. Près d’un tiers des parcelles présentent un pH entre 6,2 et 6,8, niveau optimum pour la plupart des cultures et des sols de la région. De moins en moins de terres ont un pH très acide, inférieur à 5,5. Ce seuil est important, c’est celui en dessous duquel l’aluminium du sol devient toxique pour les plantes. Le taux de parcelles concerné est passé de 12 % à 9 % en 5 ans.A l’inverse, le nombre de parcelles à pH entre 6,8 et 7,5 a augmenté, il est passé de 8 à 12 %. Ce niveau est trop fort pour la plupart des cultures et revient cher à entretenir. Il provoque aussi un risque de carence en oligo-éléments, comme la carence en manganèse qui se manifeste régulièrement depuis quelques années sur céréales dans les terres riches en matière organique. Quant aux sols à pH > 7,5, il s’agit la plupart du temps de sols naturellement calcaires, où le chaulage est inutile (graphique 3).

 


Surveillez vos sols avec des analyses

Le principe des impasses en fertilisation phospho-potassique, vulgarisé depuis les années 1990, est basé sur un suivi régulier de la teneur du sol, tous les 5 ans en moyenne, indispensable pour éviter une perte de fertilité. L’analyse de terre reste plus que jamais d’actualité, car la synthèse démontre aussi la grande variabilité de teneur des sols, à l’intérieur d’une commune ou d’une exploitation.

Carence en phosphore : des pertes de rendement

La carence en phosphore peut se traduire par des chutes de rendement importantes sur les cultures exigeantes, comme le colza où les pertes mesurées en essai vont jusque 50 %, les betteraves et pommes de terre. En céréales, moins exigeantes, les répercussions sur la production sont moins fortes : elles sont évaluées à 10 % en blé, 20 % en orge. Sur une parcelle à teneur insuffisante, l’apport de phosphore doit être systématique, sur toutes les cultures, et effectué autant que possible au semis ou au plus près des jeunes plantules.

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