Zone def : le député Sébastien Leclerc s’implique
Le député du Calvados (3e circonscription), Sébastien Leclerc, a décidé de remettre en mains propres, une lettre au ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation. Le but : l’alerter, encore une fois, des problèmes engendrés par la sortie de la Vallée de l’Orne du dispositif des zones défavorisées.

Alerter, encore. Répéter, toujours. Et être entendu, enfin. Le député de la circonscription de Lisieux-Falaise, Sébastien Leclerc connait la méthode. Après avoir averti et remis une lettre à la ministre de l’Égalité Homme-Femme, Marlène Schiappa, sur le problème du congé parental pour les agricultrices, il a décidé d’user de la même méthode pour prévenir des risques de la sortie de la vallée de l’Orne des zones défavorisées. Sébatien Leclerc a donc, cette fois, transmis sa missive à Stéphane Travert ; ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation. D’abord par mail, mais aussi en mains propres.
« Monsieur le Ministre. Dans le cadre de la Politique agricole commune, l’Union européenne demande aux États de redéfinir les communes classées en zone défavorisée ». La lettre rappelle le contexte avant d’en expliquer le problème. « Les premières modifications envisagées pour le département du Calvados (…) étaient de sortir du classement de la zone défavorisée la vallée de l’Orne » et de rappeler les conséquences, « perdre l’octroi à l’indemnité compensatrice d’un handicap naturel qui équivaut aujourd’hui, pour les exploitations du secteur, à une subvention moyenne annuelle de 8 000 euros ».
« J’ai été alerté du sujet et des problèmes engendrés pendant la campagne en mai ou juin 2017 par les agriculteurs. Et je suis conscient aujourd’hui, de l’injustice. Nous connaissons le contexte des revenus agricoles de ces trois dernières années et les difficultés de cultiver sur ces vallées fortement encaissées avec les sols superficiels. La subvention compense l’écart de rentabilité et son arrêt pourrait avoir de réels effets. Pour les agriculteurs, d’abord, mais également impacter l’aménagement du territoire. Si ces terres ne sont plus rentables, elles deviendront des friches avec toutes les conséquences engendrées : propagation des gibiers, abandon des fossés, risques accrus des inondations… » explique le député. Il a bon espoir de se faire entendre. « J’avais déjà alerté le ministre lors du salon des Cuma en août dernier, et il est conscient du problème. Je continue simplement le lobbying ».
En attendant, la réponse du Ministère de l’Agriculture, Sébastien Leclerc assure qu’il maintiendra la pression et affirme que « le gouvernement agira au plus vite ». Espérons qu’il est raison.