Parc des marais du Cotentin et du Bessin
Arrêt de la tourbière de Baupte dans la Manche : « ma ferme sera vulnérable »
Les marais représentent un tiers des surfaces exploitées par Julien Brunet, éleveur à Gorges (50). Avec l’arrêt d’activité de la tourbière de Baupte et l’inondation des terres qui s’ensuivra, il devra sortir 13 000 € par an pour compenser les pertes. 57 exploitations, dont 37 avec un impact important, et 2 000 ha sont concernés.
Les marais représentent un tiers des surfaces exploitées par Julien Brunet, éleveur à Gorges (50). Avec l’arrêt d’activité de la tourbière de Baupte et l’inondation des terres qui s’ensuivra, il devra sortir 13 000 € par an pour compenser les pertes. 57 exploitations, dont 37 avec un impact important, et 2 000 ha sont concernés.
« Pendant l’hiver 2020-2021, le marais est monté de bonne heure. Il a tellement plu qu’on ne voyait plus rien, les chemins étaient sous l’eau. Il ne restait que quelques buttes. Ça donne une idée de ce qu’il se passera quand le pompage sera à l’arrêt », décrit, résigné, Julien Brunet. À 38 ans, l’éleveur essaie de réfléchir. Il s’est installé avec des tiers en 2014 à Gorges. En 2020, il a repris l’exploitation et créé le Gaec des Lions d’or avec sa compagne, Élodie Lepetit. Le couple utilise 40 ha de marais pour faire pâturer les génisses et les taries, faucher et récupérer le jonc pour la litière. Avec l’arrêt annoncé de l’exploitation de la tourbière de Baupte, il va perdre, a minima, 22 ha.