Après les dégâts de la tempête Ciaran
Dérogation dans la Manche : aller dans les champs et les bois au-delà du 15 mars
Lors de la dernière session de la Chambre d’agriculture de la Manche le 12 janvier 2024, les élus ont voté à l’unanimité une motion demandant la possibilité de d’accéder dans les champs et les bois au-delà de la date du 15 mars, date imposée par la PAC.
Lors de la dernière session de la Chambre d’agriculture de la Manche le 12 janvier 2024, les élus ont voté à l’unanimité une motion demandant la possibilité de d’accéder dans les champs et les bois au-delà de la date du 15 mars, date imposée par la PAC.
Tailler les haies ou couper, élaguer les arbres est interdit par la Pac (Politique agricole commune) entre le 15 mars et le 15 août. Mais la Chambre d’agriculture de la Manche a voté une motion le 12 janvier demandant de déroger à cette règle en raison de la tempête Ciaran du 2 novembre 2023, mettant à terre une multitude d’arbres. « La tempête a causés des dégâts sur les bâtiments agricoles, les arbres, les linéaires de haies », débute Pascal Férey, président de la Chambre d’agriculture de la Manche. Et en raison de la pluviométrie importante notamment au cours du dernier trimestre 2023, « le plus pluvieux depuis 1959 », souligne Xavier Brunetière, préfet de la Manche, il n’est pas possible de dégager, couper, débuter, débarder des arbres et branches dans les champs.
Abattre, couper, débiter et débarder
La date du 15 mars imposée par la Pac arrive à grand pas. Et la profession agricole alerte sur l’impossibilité de gérer tous ces arbres cassés, devenus dangereux. « C’est aussi une nécessité de préserver ces massifs forestiers dans la durée », souligne Pascal Férey. Avec les syndicats, FDSEA et JA, le Centre régional de la propriété forestière, les propriétaires fonciers, la Chambre d’agriculture demande clairement un report de cette date du 15 mars pour abattre, couper, débiter et débarder les arbres rendus dangereux pour les animaux et les personnels sur les linéaires bocagers et les arbres dans les parcelles agricoles, les arbres couchés dans les parcelles de prairies et cultures ne permettant pas une exploitation normale, notamment pour les semis à venir. « C’est aussi le cas pour les arbres des massifs forestiers cassés, couchés, abîmés afin de préserver les arbres survivants et surtout replanter au plus vite ces massifs », prévient le président de la Chambre d’agriculture.
Eviter les feux de forêts
« Laissez-nous travailler le plus longtemps possible », demande Aymeric Cauvel de Beauville, représentant le Centre régional de la propriété forestière. « Aujourd’hui, on ne que procéder par priorité vu la faiblesse des moyens technique et humain qui existent dans notre région. Dégager les routes, les accès forestiers, les clôtures… reste important comme rentrer dans les chablis. Il faut nous laisser travailler le plus longtemps possible pour limiter les risques d’incendie et limiter les populations de sangliers qui pourraient se développer », souligne-t-il.
Cette motion a été votée à l’unanimité.
Pascal Férey demande également à l’Etat que les équipements de coupe, débitage, débardage..., et de stockage du bois puissent être éligibles aux subventions dédiées dans l’enveloppe des 80 M€ pour accélérer le mouvement.