La plus ancienne des Cuma de la Manche
Cuma de Landelles : 60 ans de service aux agriculteurs
Le 31 mai 2024, la Cuma de Landelles a fêté ses 60 ans, tout en inaugurant le premier bâtiment couvert de panneaux photovoltaïques dans le réseau des Cuma de la Manche. L'occasion pour le président, Sébastien Chesnel, de revenir sur ses six décennies, marquée par l'évolution de l'agriculture.
Le 31 mai 2024, la Cuma de Landelles a fêté ses 60 ans, tout en inaugurant le premier bâtiment couvert de panneaux photovoltaïques dans le réseau des Cuma de la Manche. L'occasion pour le président, Sébastien Chesnel, de revenir sur ses six décennies, marquée par l'évolution de l'agriculture.

Paul Fougères, Mathieu Robbel, Franck Bagot, Enzo Jeanne, apprenti,
Sébastien Chesnel, président, Benoit Legendre, trésorier et Nicolas Fougères, vice-président.




1964 est l'année de la création de la Cuma de la Sélune. "Cinq agriculteurs ont été à l'origine de la Cuma", précise Sébastien Chesnel, président actuel de la structure. Une structure collective qui a su évoluer au fil des années et surtout des étapes phares de l'agriculture. Les responsables tout comme les adhérents se souviennent de l'arrivée de la première automotrice, de l'ensileuse...
"Le maïs a remplacé en quelque sorte les betteraves", rappelle le président. La PAC, les différents plans de soutien ont permis aux exploitants agricoles de monter en production. Et pour prendre moins de risque, tout en ayant du matériel de qualité, la Cuma a pris tout son sens.
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Un premier salarié en 2012
Sont arrivés les quotas, puis les mises aux normes, les couverts, végétaux... La batteuse a fait son entrée en 2002, tout comme la première bineuse. "La FD Cuma cherchait une structure pour faire des essais. Nous y avons répondu positivement", se souvient Sébastien Chesnel. La désileuse a été acquise en 2012.
Et c'est là que le premier salarié, dans un premier temps à mi-temps, est arrivé à la Cuma de Landelles. Autrement dit "la main-d'œuvre entrait dans la Cuma", s'exclame le président. Le premier hangar a été construit trois ans plus tard pour permettre de regrouper le matériel.
Si le nombre de salariés a évolué puisqu'aujourd'hui la Cuma compte deux chauffeurs mécaniciens, un chauffeur désileuse, une secrétaire à temps partiel et un apprenti, un des adhérents sait conduire le matériel pour permettre de remplacer le salarié si besoin ou venir l'épauler.
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Le risque partagé en Cuma
Au total, ce sont 137 matériels qui sont portés par la Cuma, et qui permettent d'intervenir sur différents travaux des champs. "Être en Cuma, c'est permettre d'avoir un matériel récent, performant, tout en réduisant ses charges de mécanisation sur son exploitation", note un des responsables. Et si un adhérent souhaite voir un matériel arriver dans la Cuma, il lui suffit de convaincre autour de lui des exploitants pour que le projet aboutisse. Ce fut le cas pour le semoir à semis direct, ou encore du broyeur à paille qui devrait être acheté.
"Nous sommes toujours restés à la gestion individuelle au matériel, et cela se passe plutôt bien", reconnaissent les responsables. "Et chaque matériel a un responsable", précise le président. "Le risque est moins important quand il est partagé", ajoute un autre.
L'innovation est aussi dans toutes les têtes. La technologie arrive dans les exploitations. Et aujourd'hui les huit tracteurs sont tous équipés de GPS par exemple. "L'innovation ne peut se faire qu'en Cuma", martel Sébastien Chesnel.
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La Cuma la plus importante de la Manche
Un second bâtiment est rentré en service au 1er janvier 2023 "couvert de panneaux photovoltaïques pour amortir la charpente", prévient le trésorier. Avec un chiffre d'affaires de 900 000 €, la Cuma de Landelles reste une des plus importantes de La Manche. Elle vient de fêter ses 60 ans le 31 mai 2024.
Avec une moyenne d'âge de ses adhérents de 40 ans, et avec l'arrivée des jeunes générations, la Cuma a de l'avenir. "La Cuma, tout en préservant les conditions de travail de ses salariés, viendra aider beaucoup de fermes, qui doivent faire face à un manque de main-d'œuvre", conclut Sébastien Chesnel.