Jeudi de la colère
Des agriculteurs et des entrepreneurs s'expriment
Sur les barrages filtrants le 25 janvier 2024, à Guilberville comme à Saint-Pierre-Petitville, les manifestants expriment leur colère et leur ras-le-bol face au manque de rémunération, aux excès de normes, au non respect des lois Egalim...
Sur les barrages filtrants le 25 janvier 2024, à Guilberville comme à Saint-Pierre-Petitville, les manifestants expriment leur colère et leur ras-le-bol face au manque de rémunération, aux excès de normes, au non respect des lois Egalim...
Antoine Lecler, 24 ans
"C’est mon avenir qui est en jeu"
"Je suis installé depuis mars 2022 à Condé-sur-Vire avec mes parents. On veut avant tout vivre de notre métier. On a beaucoup trop de normes. Il faut toujours continuer d’investir pour respecter les normes. On veut faire plus blanc que blanc, et faire mieux que les autres pays. On ne sait pas ce qu’on aura dans l’avenir. C’est difficile pour tout le monde."
Hélène Malicot, 26 ans
C’est interminable
"Je suis installée à Campeaux (Calvados) avec mon mari. Et on est là pour exprimer un ras-le-bol. L’électricité, le gaz, les charges en général augmentent alors que le prix du lait baisse. C’est le cas aussi pour notre production de veaux gras. S’ajoutent la Pac, le GNR. C’est interminable. Et on n’a pas le choix que de continuer et de rester positif."
Nicolas Marie, entrepreneur
C’est écœurant
"Je suis entrepreneur à Brectouville et c’est une évidence d’être aux côtés des agriculteurs. Je fais l’entretien des haies, le terrassement,… On est aux côtés des agriculteurs par rapport à la taxe sur le GNR ou encore les dates d’entretien. On ne peut plus travailler entre le 15 mars et 16 août. Le chiffre d’affaires a chuté l’année dernière. C’est écœurant".
Claude Jeusset, 57 ans
Inquiet pour la transmission
"Je suis installé depuis 25 ans à Baudre. On en a marre que le gouvernement ne bouge pas, qu’on nous mette une nouvelle norme qui contredit celle d’avant. On n’est plus chez nous ! Et je m’inquiète pour la transmission de mon exploitation. Un jeune va-t-il pouvoir reprendre. Ils sont découragés. Cette mobilisation est essentielle."
Marlène Marion, 38 ans
C’est compliqué et contraignant
"Je suis installée depuis 10 ans à Picauville. C’est de plus en plus compliqué, contraignant. On passe un tiers du temps au bureau alors qu’on a besoin d’être dans notre ferme. Je reste convaincue qu’il y a de l’avenir de lait. Mais il y a trop d’exploitations qui arrêtent parce que la rémunération n’est pas là. Il faut que les consommateurs nous soutiennent encore plus."