PAC 2022
Eco régime : tout le monde doit franchir l’obstacle
« Aucun agriculteur ne peut se passer du soutien de la PAC et tous les agriculteurs doivent franchir le seuil de l’Eco régime qui représentera environ 80 e/ha », a martelé Arnaud Rousseau, vice-président de la FNSEA, devant une cinquantaine d’agriculteurs réunis jeudi dernier à Caen à l’initiative de la FDSEA.
« Aucun agriculteur ne peut se passer du soutien de la PAC et tous les agriculteurs doivent franchir le seuil de l’Eco régime qui représentera environ 80 e/ha », a martelé Arnaud Rousseau, vice-président de la FNSEA, devant une cinquantaine d’agriculteurs réunis jeudi dernier à Caen à l’initiative de la FDSEA.
C’est un discours très économique et loin de tout dogmatisme qu’a tenu Arnaud Rousseau devant la cinquantaine d’agriculteurs calvadosiens venue s’informer des conséquences de la réforme de la PAC qui s’appliquera dans leur exploitation à partir de 2023. Entre le verre à moitié vide et le verre à moitié plein, le vice-président de la FNSEA a fait la promotion d’une agriculture, certes aidée, mais moins qu’ailleurs dans le monde et surtout actrice des territoires, des filières, répondant aux attentes du consommateur et génératrice de projets vecteurs de revenu.
Une perte de 140 M euros pour la Ferme France
Le verre à moitié vide, c’est un budget en berne sur le premier pilier qui va se traduire par une perte annuelle de 140 M euros. Le verre à moitié plein, c’est un décrochage maîtrisé à force de travail syndical à 1,9 % alors que les projections initiales tablaient aux alentours de moins 20 à moins 25 %. Les présidents Hollande puis Macron ont tenu bon, « heureusement », a souligné au passage Arnaud Rousseau.
La télédéclaration PAC, versus 2023, disposera donc d’un nouveau logiciel en cours d’élaboration à travers notamment le PSN (Plan Stratégique National) que chaque état membre aura à rédiger dans les prochains moins. Du pain sur la planche en perspective pour le syndicalisme et les OPA (Organisation Professionnelle Agricole) pour contrer toute tentative de dérive idéologique (écologie politique).
Et si « dans le revenu, il y a aussi le savoir-faire des uns et des autres, c’est ça aussi la réalité économique et c’est l’économie qui constitue le driver », le vice-président de la
FNSEA invite à ne surtout pas négliger le second pilier. « Un pilier stable,dans lequel on ne perd rien, doté de 2 Mrdeuros dont 60 % d’ICHN. On peut continuer à être ambitieux sur le sujet », d’autant plus que ce sont les Régions qui ont la main dessus et, les élections régionales, c’est dans quelques mois. Une invitation à s’impliquer et être proactif dans la et les campagnes.
Finaliser la convergence
Reste le dossier de la convergence. En externe, la France est dans les clous puisqu’elle se situe au niveau de la moyenne européenne. Au niveau hexagonal, 70 % du chemin a été parcouru. Il en reste 30 % à arbitrer. Le conseil d’administration de la FNSEA prend le dossier à bras-le-corps, mais pas question d’y aller à marche forcée. C’est sur la pédagogie et avec du temps qu’on atteindra le consensus. Alors bien sûr, le verre sera à moitié plein pour les uns et à moitié vide pour les autres. L’occasion pour Arnaud Rousseau de revenir dans le département pour une nouvelle explication de texte.