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FDSEA 50 : « Essayons de sauver les équins »

Estelle Cavalli est arrivée dans le Cotentin « un peu par hasard », confie-t-elle. Mais elle est tombée sous le charme de cette région il y a plus de 20 ans. Et pour cette passionnée des chevaux, « la Manche est le paradis », avance-t-elle. Pure horsain, elle a pu développer sa passion après avoir été six ans comme salariée au Sileban. L’élevage de chevaux reste son domaine de prédilection. Et elle est la seule en France à avoir choisi l’Irish sport horse, une race qu’elle a découverte quand elle est allée en Irlande. 

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« C’est une race qui a un très bon mental. Et j’élève des chevaux pour le concours complet. Je n’ai pas choisi le plus facile. Mais c’est la race qui me correspond », affirme-t-elle. Elle propose aussi de la pension de chevaux et de poneys, pour certains retraités, puisqu’ils peuvent avoir entre 18 et 30 ans. L’élevage Wish qu’elle a construit à Calleville, à quelques encablures de la mer, est labellisée EquuRes, label qui met en avant le bien-être animal et la protection de l’environne- ment. 

S'investir pour porter la filière

En 2011, cette ingénieure agricole, formée à Lille, se prédesti- nait plutôt à l’agroalimentaire. Mais c’est le secteur agricole qui la séduit. Pour autant, elle ne voulait pas rester isolée. Et c’est ce qu’il a conduit à s’intégrer au tout départ aux Jeunes agriculteurs. Depuis un an, elle est à la tête de la section équine de la FDSEA de la Manche. « Je suis dans un secteur plutôt laitier et maraîcher. Alors, au niveau du canton, je me suis retrouvée à la section cheval. Et quelques semaines plus tard à la section départementale. C’est un peu triste que personne ne veuille s’engager alors qu’il y a des éleveurs et qu’il faut pouvoir développer cette filière », précise-t-elle.

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Garder une TVA à 5,5 %

Le premier sujet qui la mobilise reste la réglementation de la TVA. « Alors que le taux était de 2,10 % et 5,5 %, et du jour au lendemain il passait à 10 et 20 %. Cela m’a révolté parce que c’est toute une profession qui est mise en difficulté », souligne-elle. Pour Estelle Cavalli, le monde de l’élevage équin n’était pas assez entendu. « Il faut toujours batailler et faire en sorte que la Fédération soit forte. Il n’y a pas plus agricole que d’élever des poulains », martèle-t-elle. À ses yeux, la TVA ne peut être supérieure à 5,5 % avant les trois ans d’un poulain parce que « la route est longue pour un poulain avant de faire de la compétition », poursuit-elle.
Le 10 janvier 2024, elle échangera avec ses collègues pour que la section vive et que la filière soit défendue.