Culture
Gérer le désherbage en colza pour la prochaine campagne
Le désherbage du colza devient un point sensible de l’itinéraire technique.

La disparition de la trifluraline impose une nouvelle mise en œuvre de stratégies de désherbage plus complexes, associant agronomie et chimie.
Gestion des dicotylédones : trois stratégies possibles
- Application unique de prélevée : stratégie adaptée aux flores simples à pression modérée (capselle, laiteron, lamier, matricaire, stellaire, véronique.
- Double application : présemis : napropamide à 2,2 l/ha + produit en post semis/prélevée : stratégie adaptée pour lutter contre les géraniums et apporte une efficacité et régularité sur coquelicot, gaillet voire dans une moindre mesure sur graminées.
- Double application : produit de postsemis/prélevée + postlevée précoce : Novall à 1 l/ha : efficacité et régularité sur coquelicot, ombellifères, gaillet (fonction du produit de prélevée), véroniques.
Tous programmes sur notre site web www.cetiom.fr ou dans notre brochure culture colza (télécharger/commander sur le site ou commande au 01 30 79 95 40).
Antigraminées foliaires
Ils représentent la solution la plus économique sur repousses de blé et d’orge. Pour limiter la concurrence avec le colza, ce désherbage doit être fait le plus tôt possible (octobre). En application tardive (sortie hiver), le bénéfice est nettement moins important (nuisibilité déjà réalisée, dose plus élevée).
Antigraminées racinaires
Les produits Kerb Flo/Rapsol WG et Légurame PM, d’un coût nettement supérieur aux antigraminées foliaires sont efficaces sur repousses de céréales, vulpin, ray-grass, vulpin, folle avoine, brome, pâturin annuel, vivaces, vulpie.
Ces produits présentent un intérêt dans les parcelles dont les ray-grass, vulpin et folle avoine se montrent résistants aux “fop” voire “dime” (cas moins fréquent) ou tout simplement pour gérer la durabilité des antigraminées foliaires sur céréales.
Gérer certaines flores
par des moyens agronomiques
Le désherbage des rotations avec colza doit se raisonner avec toutes les solutions disponibles sans oublier l’agronomie. Des moyens agronomiques sont disponibles permettant de limiter, en amont, la pression des adventices et de compléter l’action des désherbants :
- le faux semis (travail du sol superficiel avant semis) : efficace pour réduire le stock semencier. Technique recommandée pour lutter contre bon nombre d’adventices capables de germer en intercultures. Pour le géranium, il est difficile de le faire germer avant un colza, il est donc nécessaire de mettre à profit les autres intercultures ;
- le labour : nécessaire occasionnellement dans certaines situations pour enfouir les graines d’adventices réduisant fortement leur taux de germination (efficace sur bromes, vulpins, ray-grass) ;
- le binage du colza, combiné au désherbage localisé sur le rang lors du semis : assure une bonne maîtrise des mauvaises herbes tout en conjuguant une réduction des doses de produits et donc du coût (vidéo sur le site cetiom http://www.cetiom.fr/index.php? id=12369 sur le sujet) ;
- l’allongement des rotations par l’introduction de cultures de printemps : perturbe les cycles des adventices qui composent le stock semencier ; le tournesol et le pois sont ainsi 2 bons candidats pour cette stratégie.