Prix du lait 2024
La filière laitière se remet doucement de l'inflation en 2024
Au cours d'une réunion de producteurs de lait, le 5 juillet à Caen, Benoît Rouyer, économiste au CNIEL, a dressé un tableau contrasté de la conjoncture laitière française. Entre production atone et consommation résiliente, des motifs d'espoir sont là, mais les nuages ne sont jamais loin.
Au cours d'une réunion de producteurs de lait, le 5 juillet à Caen, Benoît Rouyer, économiste au CNIEL, a dressé un tableau contrasté de la conjoncture laitière française. Entre production atone et consommation résiliente, des motifs d'espoir sont là, mais les nuages ne sont jamais loin.
Les effets de la fin des quotas laitiers en 2015 sont désormais derrière nous. Après une forte croissance (+ 6 % entre 2015 et 2020), la production européenne de lait de vache semble avoir atteint son plafond puisqu'elle n'évolue plus depuis trois ans. En revanche, on observe des réactions disparates selon les pays producteurs avec quelques croissances phénoménales (Irlande : + 32 %, Pologne : + 20 %, Italie : + 16 %) et des croissances modérées (Allemagne : + 2 %, Pays-Bas : + 4 %).
Deuxième pays européen producteur de lait, la France se distingue en se plaçant à contre-courant avec une baisse de 8 % ! Cette baisse ne s'est pas démentie en 2023 avec - 2,7 %. Elle ne sera pas compensée par le frémissement observé sur le début 2024 (+ 0,7 %). D'ailleurs, cette stabilisation de la production de lait constatée au niveau européen s'observe également dans les autres bassins laitiers exportateurs : + 1,5 % / an entre 2011 et 2020, 0 % de 2021 à 2024.