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L’observatoire de l’emploi et la formation est sorti

La Chambre régionale d’agriculture de Normandie, soutenue par le contrat d’objectif de la Région Normandie, vient de faire paraître son nouvel observatoire dédié à l’emploi et à la formation.

Le dernier né de la collection Agriscopie est un véritable outil de prospective pour la profession agricole si traditionnellement attachée à ses métiers et à ses hommes. Il établit des constats et projette des tendances qui doivent alerter collectivement sur le renouvellement des générations futures d’agriculteurs ou de salariés agricoles et sur l’avenir de l’agriculture normande.

94 000 travailleurs agricoles mais les effectifs diminuent
D’après les relevés de la MSA, 94 000 actifs travaillent en agriculture en Normandie. Ils sont répartis entre la production, les activités de services et le secteur de la transformation. On compte 29 600 exploitants agricoles dont 26 % de femmes et 29 580 salariés agricoles. Les entreprises de travaux agricoles et forestiers représentent  10 000 travailleurs en Normandie. Les organisations professionnelles agricoles et les coopératives emploient plus de 22 000 salariés. Sur les 12 dernières années, les effectifs agricoles (actifs salariés et non-salariés) ont baissé de 7 %, tendance qui est similaire à celle enregistrée au niveau national. Malgré la diminution des actifs agricoles, l’enjeu autour de l’emploi et des compétences agricoles deviennent un facteur déterminant dans plusieurs filières notamment en production.

Les employeurs recherchent des compétences et du savoir-être
Pôle Emploi recense en 2018, 3 700 offres d’emploi agricole soit 20 % de plus qu’en 2016. Parallèlement, on compte 11 518 demandes d’emploi soit 8 % de moins qu’en 2017. Le marché de l’emploi agricole affiche donc un ratio de trois candidats pour une offre (tout secteur confondu). Toutefois, l’analyse détaillée par filières montre des situations de tensions dans les métiers de la production (filière porcine et polyculture élevage). Le principal obstacle identifié concerne le niveau de qualification attendu par les employeurs et celui des candidats. Le niveau d’exigence des employeurs est croissant. Au-delà de la polyvalence et de la technicité que requièrent les métiers agricoles, les employeurs recherchent également des aptitudes comportementales et du savoir-être. L’écart entre attentes et ressources est de plus en plus important ce qui explique les difficultés de mise en relation.

Des statistiques optimistes alors que sur le terrain c’est la pénurie
Alors que les statistiques affichent un ratio de trois candidats pour une offre, les problématiques d’embauche sont de plus en plus prégnantes. Ce paradoxe s’explique par un phénomène très connu en agriculture : le marché caché de l’emploi. Les employeurs agricoles privilégient de prime abord d’autres canaux que Pôle Emploi. Les petites annonces, le bouche à oreilles et la cooptation sont préférés, la recherche de candidats via Pôle emploi s’effectue souvent en dernier recours.
La compétition entre filières dans certains territoires
Dans certains secteurs comme la Manche où le taux de chômage est particulièrement bas (6,5 %) l’agriculture est en concurrence avec les autres secteurs professionnels. Transport, industrie, services… la concurrence est vive et l’agriculture doit redoubler d’efforts pour rester attractive et garder ses salariés. Les employeurs prennent peu à peu conscience de cette réalité et font évoluer les conditions d’emploi, leurs pratiques managériales ou ils s’impliquent davantage dans la formation afin d’assurer le maintien ou le renouvellement des ressources humaines sur leur exploitation. A cet égard, on constate une progression du nombre d’offres d’emploi en CDI bien qu’aujourd’hui les jeunes générations préfèrent multiplier les CDD et diversifier leurs expériences.

Une vague de départ à la retraite
Les préoccupations sur le renouvellement des générations sont grandissantes. La pyramide des âges montre que 56% des chefs d’entreprises agricoles ont plus de 50 ans (contre 47 % en 2012). On prévoit donc en Normandie 11 513 départs à la retraite dans les 15 années à venir soit autant de candidats à l’installation à identifier et à préparer pour prendre la relève.
Le nombre d’installations doit donc se maintenir et progresser pour couvrir les départs à la retraite et les départs anticipés (17 % des cessations d’activité soit 250 arrêts anticipés par an). La MSA a recensé en 2017, 840 installations dont 602 de porteurs de projets de moins de 40 ans. Le taux de renouvellement moyen est de 60 %.

La relève à former
Le nombre d’élèves de l’enseignement agricole est en baisse constante depuis 2013 (- 8,2 % au total). Cette baisse affecte majoritairement la filière services (- 25 % soit 657 élèves en moins) et les filières espaces verts, paysage, environnement et forêt (- 8 % soit 99 élèves en moins). Mais la production agricole n’est pas concernée avec une progression de 9 % en 6 ans des effectifs (soit 167 élèves de plus). Les élèves sont moins nombreux mais poursuivent leurs études plus longtemps. Plus de 44 % des jeunes préparent leur baccalauréat, c’est 14 % de plus qu’en 2007. Cette montée en niveau de compétence est confortée par le nombre d’élèves poursuivant vers un BTS qui a également augmenté ces 10 dernières années.
Découvrez la totalité du document sur le site internet de la Chambre régionale d’agriculture de Normandie dans la rubrique Agri’scopie Chiffres clés Emploi Formation.

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