Le maïs dans les marais : après la DDTM, les assurances sur le terrain
Après une délégation de la DDTM, ce sont les experts d’assurance qui se sont déplacés à la mi-octobre 2021 sur les parcelles de Gilbert Michel installé en Gaec à Saint-Georges-de-Bohon pour constater des pertes de récoltes de maïs épis, allant jusqu’à 50 % de pertes sur certaines parcelles.
Après une délégation de la DDTM, ce sont les experts d’assurance qui se sont déplacés à la mi-octobre 2021 sur les parcelles de Gilbert Michel installé en Gaec à Saint-Georges-de-Bohon pour constater des pertes de récoltes de maïs épis, allant jusqu’à 50 % de pertes sur certaines parcelles.
Le 18 octobre 2021, Gilbert Michel surveillait le chantier, prêt à intervenir si ses collègues étaient en difficulté, s’ils ne coulaient pas, pourtant dans des champs à plat. Un mois plus tôt, « nous terminions de botteler le foin dans les marais alors que la première corvée d’ensilage débutait », explique-t-il. Et il reste 10 ha à ramasser. En cause, la pluviométrie mais surtout aux vents d’est et aux faibles températures de l’été. « Nous n’avons pas réussi à sécher », se désole-t-il. « En juillet, je ne pouvais pas venir dans les champs en chaussures », poursuit-il.
L’assurance récolte pour la 2e année
Sur les 69 ha de maïs, un tiers est correct, une autre partie est de qualité intermédiaire et 35 % de qualité très inférieure. « C’est la 2e année que nous avons recours à l’assurance récolte, contractualisée il y a 10 ans », souligne l’agriculteur. L’année dernière, 20 à 25 % étaient à terre à cause d’un coup de vent. Ce qui a conduit les associés à réduire la ration pour tenir le plus longtemps possible. Cette année, ils ont misé beaucoup sur l’herbe. « Elle a été de bonne qualité dans les meilleures parcelles de la ferme », constate-t-il. La nouvelle ration a permis de tenir à trois jours près avant de faire la jonction avec la nouvelle récolte.
Un dégrèvement de la TFNB
En faisant déplacer une délégation de la DDTM sous l’égide de la FDSEA de la Manche, les exploitants espèrent un dégrèvement de la taxe foncière non bâtie. Les services de l’État demandent un affinage par commune pour cibler les exploitants. Pour cette saison, le Gaec de Bohon devra-t-il revoir sa ration ? La question est trop tôt. Pour autant, Gilbert Michel s’interroge sur l’envolée des coûts des matières premières et notamment des aliments pour corriger la ration du fait de la qualité et de la quantité moindres en maïs. En ce qui concerne les cultures de cet été, les rendements n’étaient pas à la hauteur non plus. « Nous avons atteint 60 quintaux alors qu’il y avait un potentiel de 90 quintaux », indique Gilbert Michel. La flambée des prix de l’énergie n’est pas sans alourdir les charges. Les marges vont s’en trouver impactées.