Après la tempête Ciaran dans la Manche
Le préfet veut « accompagner au redémarrage »
Le 9 novembre, la Chambre d’agriculture, la FDSEA et les JA de la Manche avaient organisé un déplacement avec le préfet de la Manche, Xavier Brunetière, les services de l’Etat, les élus et les organisations agricoles dans des exploitations laitière, maraichère et cidricole impactées par la tempête Ciaran.
Le 9 novembre, la Chambre d’agriculture, la FDSEA et les JA de la Manche avaient organisé un déplacement avec le préfet de la Manche, Xavier Brunetière, les services de l’Etat, les élus et les organisations agricoles dans des exploitations laitière, maraichère et cidricole impactées par la tempête Ciaran.
Quel était le sens du déplacement sur le terrain jeudi 9 novembre ?
Très tôt, nous avons monté une cellule de suivi et de réponses aux exploitants qui ont connu des dégâts suite à la tempête. Et en sortie de crise, aux côtés de la Chambre d’agriculture, de la FDSEA, des JA, des élus, des parlementaires, nous avons voulu aller sur le terrain pour apporter notre soutien aux éleveurs, mieux mesurer les chantiers qui nous attendent et voir comment on peut accompagner le monde agricole vers un retour à la normal. Les services de l'État sont mobilisés depuis le jour de la tempête pour apporter des aides et des conseils aux agriculteurs dont les exploitations sont affectées par la tempête Ciaran.
Quels sont les chantiers ?
Les chantiers sont très nombreux. Le sous-préfet de Coutances pilote le chantier autour des déchets verts, de congélateurs… pour éviter des dépôts sauvages. Des missions d’expertises et d’évaluation vont être lancées afin d’actionner les dispositifs pour accompagner les agriculteurs impactés par des pertes de fonds et d’exploitation. Certaines relevant du régime assurantiel ou de la solidarité nationale. Nous avons également évoqué l’accompagnement fiscal et social avec la MSA, les demandes de dérogations pour l’épandage et les couverts végétaux. Au-delà de la tempête, la pluviométrie complique à la fois la récolte du maïs grain par exemple ou les récoltes dans les champs pour les maraichers. On reste très vigilants également à la sécurité des personnes, à la santé des exploitants. La MSA est engagée et mobilisée tout comme la cellule Réagir.
Quels enseignements tirer de la gestion de cette tempête ?
La mémoire de la tempête de 1999 a permis d’être plus vigilants sur certains points, notamment la question des déchets. Le bilan devra se faire plutôt à froid pour voir ce qui s’est bien passé, ce qui aurait pu mieux se passer… D’ores et déjà, nous pouvons dire que le message d’alerte a bien fonctionné. Il faudra se pencher sur l’autonomie énergétique, les télécommunications en l’absence de réseau…Nous avons organisé une réunion ce mercredi avec les élus, les opérateurs de téléphonie. Pour conclure, je voudrais saluer le travail des services de l’Etat, des sapeurs-pompiers, des forces de l’ordre, des agents Enedis sans oublier la solidarité dont les agriculteurs ont fait preuve pendant la tempête, apportant leur soutien aux sapeurs-pompiers et aux collectivités pour dégager les routes et permettre leur réouverture rapide.