Assemblée générale de la FDSEA de la Manche
L'économie agricole avec Yannick Fialip
Président de la commission économique de la FNSEA, Yannick Fialip viendra à la rencontre des adhérents de la Manche dans le cadre de l'assemblée générale de la FDSEA le 22 mars. Au menu, il sera question d'Egalim, de revenu, du ratio prairie, de l'entretien des cours d'eau…
Président de la commission économique de la FNSEA, Yannick Fialip viendra à la rencontre des adhérents de la Manche dans le cadre de l'assemblée générale de la FDSEA le 22 mars. Au menu, il sera question d'Egalim, de revenu, du ratio prairie, de l'entretien des cours d'eau…
L'économie sera bien au cœur des échanges à l'assemblée générale de la FDSEA qui se tiendra le 22 mars dans les locaux du Pôle Agglo 21 à Saint-Lô. Au vu de l'actualité, le syndicat agricole a fait le choix de ne pas mettre de thème central mais de parler d'économie avec l'intervention de Yannick Fialip, président de la commission économique de la FNSEA.
Le respect de la Loi Egalim
Il porte de nombreux dossiers tels que la loi Egalim ou la prochaine loi agricole. " On veut tout simplement l'application de la loi Egalim ", avance François Rihouet, secrétaire général de la FDSEA de la Manche, " avec une négociation en deux temps ", poursuit le président, Jean-Michel Hamel. La négociation entre la production et la transformation doit se faire avant celle de la transformation et la distribution " pour ne pas être la variable d'ajustement ", martèlent les deux responsables syndicaux. Ils ne veulent pas entendre parler du prix plancher qui pourrait devenir le prix plafond. " À aucun moment dans les plans de filières, il en a été question ", dénonce François Rihouet. " Avec cette attitude, l'État décrédibilise tout le travail de la profession ", poursuit-il. Ces messages ont été abordés lors de l'entretien avec le conseiller de Bruno Le Maire, ministre de l'Économie venu dans la Manche le 7 mars 2024, déplacement consacré à la filière nucléaire.
Une croissance basée sur la production
Pour Yannick Fialip, éleveur de Montbéliardes depuis 1992 en Haute-Loire au sein du Massif central situé en limite du Cantal, et d'un troupeau de brebis de race Blanche du Massif central, la question du revenu est essentielle. " La croissance française doit être basée sur les biens de production et non sur les biens de consommation. L'agriculture fait partie de cette équation. Il faut changer de logique. On ne peut pas continuer à importer des produits qui ne répondent pas aux normes que l'on a en France. L'agriculture est une vraie richesse ", confie-t-il.
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Conduire les prairies à leur optimum
S'ajouteront des sujets comme le ratio prairie. " Notre objectif est de pouvoir maintenir des assolements diversifiés sur nos exploitations ", indique François Rihouet. "L'allongement de la durée de vie d'une prairie conduirait les agriculteurs à ne pas labourer. Aujourd'hui, ils les labourent pour qu'elles ne basculent pas en prairie naturelle. Nous voulons pouvoir les amener à leur optimum de production ", ajoute Jean-Michel Hamel. L'entretien des cours d'eau, ou encore la contractualisation, les accords de libre-échange seront également au menu de cette assemblée générale tout comme l'actualité syndicale, les échanges avec le gouvernement, l'avancée des décisions en termes de surtransposition…
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Faire rêver
Si pendant plusieurs semaines, de multiples actions ont été conduites, aujourd'hui, les négociations ne se font plus sur les routes ou les ronds-points. Yannick Fialip expliquera la méthode de la FNSEA pour continuer à mettre la pression. " Depuis que les actions ont eu lieu dans différents points de la Manche et dans tout l'hexagone, des groupes de travail ont été mis en place. Et la FDSEA a toujours été présente pour travailler et faire des propositions. Nos adhérents peuvent s'interroger sur ce qui se passe. Mais la pression continue sans pour autant vider des bennes devant les grilles. Nous avons besoin d'expliquer pour continuer d'y croire. En Normandie, 1 400 jeunes sont venus se renseigner au PAI (Point accueil information) en vue de s'installer. Cela prouve que nous avons un département qui a du potentiel. Nous avons un métier qui fait encore rêver. Alors travaillons concrètement pour les encourager dans ce beau métier ", conclut François Rihouet.
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