Hausse des charges, prix trop faibles
Les JA manifestent devant les sous-préfectures
Après la préfecture de la Manche le 16 novembre 2021, c’est au tour des sous-préfectures d’Avranches, Cherbourg-en-Cotentin et Coutances d’être la cible des Jeunes agriculteurs le 25 novembre dénonçant la hausse des charges et des contraintes. Des hausses qui mettent en danger les exploitations et freinent les installations.
Après la préfecture de la Manche le 16 novembre 2021, c’est au tour des sous-préfectures d’Avranches, Cherbourg-en-Cotentin et Coutances d’être la cible des Jeunes agriculteurs le 25 novembre dénonçant la hausse des charges et des contraintes. Des hausses qui mettent en danger les exploitations et freinent les installations.
Augmentation des charges, augmentation des contraintes de l’État français, contrôles excessifs, retard de versement de la TICPE (Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques), avancées en termes de bien-être animal, mais pas de bien-être de l’éleveur, retour des étourneaux toujours plus nombreux et avec eux un risque sanitaire, mise en place de la loi EGA 2 alors que la loi EGA 1 n’a rien apporté aux agriculteurs… voilà ce que dénoncent les Jeunes agriculteurs de la Manche. Et ils l’ont martelé le 16 novembre devant la préfecture à Saint-Lô, puis le 25 novembre à la sous-préfecture d’Avranches, Cherbourg-en-Cotentin et Coutances où une centaine de Jeunes Agriculteurs de la Manche était à nouveaux mobilisée.
Trop c’est trop
« Toutes ces problématiques freinent les agriculteurs manchois dans leur quotidien. Et cela n’incite pas les jeunes à se tourner vers l’agriculture ni l’élevage », dénonce le président du syndicat, Luc Chardine. Clairement, « trop de charges et trop de contraintes pèsent sur les épaules des agriculteurs. On appelle l’État à nous soutenir de façon concrète », insiste-t-il.
La priorité du renouvellement
Les adhérents du syndicat et les autres agriculteurs attendent que « le gouvernement apporte à la profession des réponses adaptées à la situation critique de l’agriculture », martèle Luc Chardine. Sinon, « c’est la mort de cette profession », se désole-t-il. Chez les JA, le RGA (renouvellement des générations agricoles) est une priorité. « Les futurs jeunes installés ont besoin de signes et d’engagements sur le long terme pour se projeter dans leur avenir professionnel et sauter le pas », conclut-il.
Réactions vives sur les réseaux sociaux
L’action des JA n’est pas passée inaperçue sur les réseaux sociaux, notamment dans le sud du département où le maire d’Avranches, David Nicolas, dénonce le procédé. « Après l’action nocturne (et courageuse) des Jeunes Agriculteurs, les services municipaux sont au travail pour rendre accessible la place de la sous-préfecture. Les déchets apportés vont être stockés et sont à la disposition des auteurs de cette manifestation hostile », écrit-il. Ce n’était pas son unique post. Et au total, cela a entrainé une multitude de réactions, parfois virulente. Affaire à suivre.