Les solutions manquent pour contrer les étourneaux
Le 24 février, la nouvelle directrice de la DDTM (direction des territoires et de la mer) de la Manche s’est déplacée sur l’exploitation de Jean-Michel Hamel à Saint-Jores, pour constater les dégâts causés par les étourneaux avant de prendre de la hauteur à la tourbière de Baupte. Une visite initiée par les JA en collaboration avec la FDSEA.
Le 24 février, la nouvelle directrice de la DDTM (direction des territoires et de la mer) de la Manche s’est déplacée sur l’exploitation de Jean-Michel Hamel à Saint-Jores, pour constater les dégâts causés par les étourneaux avant de prendre de la hauteur à la tourbière de Baupte. Une visite initiée par les JA en collaboration avec la FDSEA.
« Ils sont toujours là, souillant nos outils de travail, harcelant nos troupeaux, dégradant nos performances », se désolent Luc Chardine, président des JA de la Manche et Maxime Savary, JA, et associé du Gaec des Bohons confronté à la problématique des étourneaux. Ce constat n’est pas nouveau mais la directrice de la DDTM, Martine Cavallera-Levi, étant arrivée de la Drôme en décembre dernier, découvre la problématique, bien connue de ses services. Même si les oiseaux migrateurs repartent généralement en mars, « quand on n’a jamais vu, on ne peut pas s’en rendre compte », note le responsable syndical. Et certains restent d’ailleurs là toute l’année.
Si mignon tout seul mais dévastateur par milliers
A la tombée de la nuit, Martine Cavallera-Levi a assisté au ballet quotidien des 800 000 oiseaux qui trouvent refuge à la tourbière de Baupte. « Pour certains, ce spectacle est magnifique mais pour nous exploitants il est dramatique », dénonce Luc Chardine. Différents organismes avaient conduit des analyses chiffrées. Sur une exploitation moyenne de 70 vaches laitières avec une production de 500 000 l de lait, les pertes pouvaient atteindre 9 400 €, selon Littoral Normand. « Tant qu’il y aura des étourneaux, il y aura des pertes », se désolent les agriculteurs.
Des moyens efficaces attendus
Ces pertes peuvent être minimisées en empêchant l’accès au silo et au maïs à la table d’alimentation. Encore faut-il pouvoir investir. Restent les pertes engendrées au moment des semis. Certains champs sont ravagés et nécessitent d’être semés à nouveau. « Les systèmes actuels d’effarouchement ne suffisent pas. Ces oiseaux migrateurs sont de plus en plus nombreux chaque année », indique l’élu syndical. « Nous ne pouvons tolérer davantage ces nuisibles et demandons à l’administration des moyens de régulations efficaces et des soutiens financiers pour équiper nos exploitations de protections », afin de faire face aux pertes économiques, aux risques sanitaires, aux baisses de productions, aux cultures et silos ravagés… Pour le moment, les solutions et les réponses restent maigres. Les JA, avec le concours de la FDSEA de la Manche continuent le combat.