Portrait de jeune
[VIDÉO] Lucas Condé, exemple d’une jeunesse encore motivée par l’élevage
Lucas Condé est fou de Parthenaises. Étudiant au lycée agricole du Robillard, dans le Calvados, il aspire à s’installer un jour sur sa propre ferme. En attendant, il vit au rythme de l’élevage, pour son plus grand plaisir.
Lucas Condé est fou de Parthenaises. Étudiant au lycée agricole du Robillard, dans le Calvados, il aspire à s’installer un jour sur sa propre ferme. En attendant, il vit au rythme de l’élevage, pour son plus grand plaisir.
Décroissance, déconversions, mal-être au travail… Autant de termes (sur)employés dans le milieu agricole pour évoquer une génération sacrifiée, qui ne croît plus à l’élevage. Et pourtant, parmi ces échos, des jeunes prouvent que le métier-passion anime encore beaucoup d’entre eux. C’est le cas de Lucas Condé, originaire de Chouain, dans le Bessin, dans le Calvados.
Une vocation
« Depuis tout petit, je suis dedans », admet Lucas Condé, 17 ans, actuellement en terminale du bac professionnel Conduite et gestion de l’entreprise agricole (CGEA) du lycée agricole du Robillard. Le jeune homme ne voit pas sa vie autrement qu’au champ. Une passion transmise par son père, issu du milieu rural. « Depuis qu’il marche, il me suit », avoue Sébastien Condé. Ce dernier est en double activité avec d’un côté, ses missions à la mairie de Bayeux, de l’autre, son activité d’éleveur de vaches allaitantes depuis 2016.
« On a toujours aidé des copains agriculteurs », complète Lucas Condé. En internat au lycée la semaine, le week-end venu, il travaille sur une ferme voisine. « J’y apprends beaucoup de choses », concède-t-il. Lucas Condé souhaite s’orienter vers un BTS production végétale en alternance, toujours au Robillard. « Ça me permettra d’être complet pour une future installation. […] C’est mon objectif, mon rêve », affirme-t-il.
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L’amour de la Parthenaise
S’il pense déjà à son installation, c’est parce que Lucas Condé observe l’exploitation de son père, laquelle compte une quarantaine d’animaux, dont treize vaches. Le troupeau, 100 % à l’herbe (14 ha de SAU), est essentiellement composé de Parthenaises. « C’est une race peu commune. On voulait une espèce qui sorte de l’ordinaire. A la revente, elle est connue pour ses qualités bouchères, dont la tendreté de la viande. C’est extrêmement fin au squelette », qualifie Sébastien Condé, avant de compléter : « On engraisse les femelles et tous les mâles sont vendus en taurillons. C’est un troupeau inscrit. On voit avec le technicien de l’OS Parthenaise pour repérer les meilleurs veaux et les vendre. »
En parallèle, Lucas Condé travaille tous les week-ends sur une exploitation en polyculture élevage (Charolais et Prim’Holstein). « Ce que j’aime par-dessus tout, c’est le contact avec les animaux », admet-il. N’ayant pas encore passé son baccalauréat, l’étudiant a d’ores et déjà trouver son alternance. Ce sera à une quinzaine de kilomètres du foyer familial, dans une ferme en partie céréalière.
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Promouvoir en défilant
Afin de compléter son expérience, Lucas Condé s’essaye depuis plusieurs années déjà aux concours et démonstrations telles que Bœuf en fête à Maltot, le festival de la viande à Torigny-les-Villes et le dernier en date, Vachement Caen et son premier concours de jeunes présentateurs. « C’était une super opportunité. […] On apprend en discutant avec les autres éleveurs », confie-t-il.
Il a remporté le premier prix de sa section aux côtés de sa vache Stendhal, une Parthenaise âgée de deux ans et originaire de Vendée qu’il s’est offerte pour son anniversaire. « Les Parthenaises sont très calmes et très maternelles. […] Au champ, on peut les approcher et les caresser », confie-t-il, le regard pétillant. Nul doute que Stendhal et Lucas fouleront encore quelques rings ces prochaines années.
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