Urbanisme, artificialisation des sols, développement agricole
PLUI : des commissions Bocage pérennes
Les agriculteurs et les élus de Villedieu Intercom ont mis sur la table le sujet du Plan local d’urbanisme intercommunal, un sujet important pour le développement du territoire, y compris des exploitations agricoles. Trois commissions « bocage » seront seront mises en place pour favoriser les échanges.
Les agriculteurs et les élus de Villedieu Intercom ont mis sur la table le sujet du Plan local d’urbanisme intercommunal, un sujet important pour le développement du territoire, y compris des exploitations agricoles. Trois commissions « bocage » seront seront mises en place pour favoriser les échanges.
Le Plan local d’urbanisme intercommunal reste indispensable pour le développement des territoires. C’est une vision que les élus et les agriculteurs partagent. Ils iront même à dire qu’il vaut mieux un mauvais PLUI que rien du tout ! Le 30 août 2021, au sein de l’exploitation de Clément Jourdan à Beslon, les élus de Villedieu Intercom, présidé par Charly Varin, ont répondu présents à l’invitation de la FDSEA pour que « la problématique agricole et les contraintes que les exploitants subissent » soient prises en compte, comme l’a demandé dès le départ Jean-Hugues Lorault, secrétaire général du syndicat agricole. Cette réunion avait pour objectif de partager la vision de l’agriculture et son développement. « Il y a un ras-le-bol par rapport à l’agribashing. On essaie de faire notre métier le mieux possible », note Ludovic Blin, président de l’Union syndicale de Villedieu.
Une croissance de 0,3 %
Aujourd’hui, le PLUI sur ce territoire est en cours d’élaboration. Le Plan d’aménagement et de développement durable (PADD) arrive à son terme. L’enquête publique est programmée pour juin 2022. Si une croissance de 0,3 % est demandée par les services de l’Etat, une réduction de la consommation d’espace et une ZAN (zéro artificialisation nette), les élus ne veulent pas pour autant « mettre sous cloche » l’agriculture, et encore moins classer les haies. « Nous voulons les répertorier », assure devant la profession agricole, Charly Varin. En direction des élus, il prévient qu’il n’y aura plus de lotissement avec des parcelles de plus de 1 000 m2, et qu’il faudra se pencher sur les vacances de logement avant de construire.
S’appuyer sur les déclarations PAC
Pour le lundi 6 septembre, les élus des 27 communes de Villedieu Intercom devaient renvoyer les cartes précisant les haies. Un sujet de crispation dans les différents documents d’urbanisme. Comme l’a demandé Charly Varin auprès des services de l’Etat, les agriculteurs souhaitent que le travail de base soit fait à partir des déclarations PAC. « Ça me semble logique », souligne Damien Lebouvier, agriculteur et maire de Maupertuis. Un point de vue partagé par les différents acteurs. Reste qu’il faut regarder de près, à l’échelle de chaque exploitation, l’existence réelle des haies indiquées et leur degré d’importance.
Trois commissions
Alors, après deux heures d’échanges, les conclusions conduisent les élus et les agriculteurs à s’accorder sur la création de commissions « bocage », à l’échelle des anciens cantons : Villedieu, Percy et Saint-Pois, favorisant les échanges, correspondant à une CDPENAF locale (commission de consommation d’espace agricole), qui voit d’ores et déjà à l’échelle départementale tout changement de destination de bâtiments agricoles. « Il faut une commission où la profession agricole soit représentative », prévient Ludovic Blin, « avec une légitimité », complète Jean-Hugues Lorault. « Ce n’est pas le maire qui doit décider tout seul », poursuit le président cantonal. « On ne peut pas cautionner le travail d’un maire sans avoir pris contact avec l’agriculteur », explique Ludovic Blin, pour qui le développement du territoire ne doit pas se faire au détriment de l’agriculture. « On sera vigilant et surtout force de proposition », conclut-il.